Première région d’Europe à interdire la détention d’otaries, Bruxelles espère inspirer ses voisins
Depuis le 4 avril, la détention de cétacés et de pinnipèdes (otarie, phoque et morse) est interdite à Bruxelles. L’idée n’est pas d’empêcher l’ouverture très peu probable d’un delphinarium. La mesure a une portée surtout symbolique : elle vise à inspirer les pays voisins et les amener à prendre des mesures similaires, annonce le cabinet de Bernard Clerfayt (DéFI), ministre bruxellois du Bien-être animal.
Soucieux du bien-être animal, les citoyens sont de plus en plus nombreux à se préoccuper du sort des dauphins, orques, marsouins, otaries ou phoques exploités dans les delphinariums et autres parcs, explique le ministre dans un communiqué.
De nombreux experts scientifiques alertent sur les dégâts causés par la captivité de ces animaux marins, “intelligents et dotés de capacités cognitives développées” : “Leur détention dans un milieu clos pour le seul divertissement du public, alors qu’ils sont habitués à parcourir plusieurs centaines de kilomètres, peut dès lors s’apparenter à l’enfermement d’un humain dans une cellule de prison.”
Plusieurs pays ont déjà interdit la détention de cétacés, rappelle bernard Clerfayt, mais Bruxelles est la première à interdire les otaries, phoques et morses. “L’objectif est évidemment de rendre impossible l’établissement d’un parc aquatique sur le territoire bruxellois mais surtout d’adresser un message fort aux autres régions et pays qui l’autorisent encore. Les impacts négatifs de la captivité de ces animaux sur leur santé physique et mentale sont connus depuis longtemps. Encore une fois, nous devons repenser notre relation aux animaux. Prenons-nous réellement du plaisir à voir ces animaux sauter dans l’eau contre quelques poissons ? Est-ce cette image d’animaux-esclaves que nous voulons véhiculer auprès de nos enfants ? “, conclut Bernard Clerfayt.
Rédaction – Photo : Belga/Kurt Desplenter