Pour le PS bruxellois, “il faut revoir complètement Good Move”
Ahmed Laaouej plaide aussi pour un report des prochaines échéances de la zone de basses émissions.
“Good Move s’est planté. C’est un échec“. Tête de liste pour le PS en Région Bruxelles-Capitale et candidat affiché à la prochaine ministre-présidence, Ahmed Laaouej a plaidé mardi pour une refonte complète du plan de mobilité urbain mis en place par la majorité sortante où siégeait son parti.
“Les embouteillages ne sont pas la marque de succès d’un plan de mobilité“, a jugé le député-bourgmestre de Koekelberg interrogé mardi matin sur LN24. “Il faut revoir complètement le plan Good Move“, a-t-il ajouté.
Selon lui, un bon plan de mobilité pour la capitale devrait garantir la sécurité, mais aussi la fluidité du trafic et offrir des transports alternatifs.
M. Laaouej s’est aussi dit mardi favorable à un report des prochaines échéances pour retirer les véhicules les plus polluants des rues de la capitale, à l’image de ce qu’ont décidé la Wallonie et la Flandre.
“Toutes les familles n’ont pas les moyens de changer de véhicules“, selon le socialiste qui plaide pour un report des prochaines normes plus sévères “de un ou deux ans“.
Sur notre antenne la semaine dernière, Ahmed Laaouej affirmait déjà que Good Move “doit être mis de côté, “il faut faire de la mobilité pour les Bruxellois et pas contre les Bruxellois”. Ça a créé des tensions dans les quartiers, il y a eu un manque de concertation, donc une rupture de confiance avec les riverains, les administrés. Il faut rétablir la confiance. Il faut pouvoir refaire une nouvelle politique de mobilité, inclusive, au service des Bruxellois. Il faut changer la méthode et il faut faire les ajustements nécessaires. On voit bien que Good Move aujourd’hui provoque, à juste titre, un rejet. On a vu les dégâts que ça a causé dans certains quartiers.
“La mobilité, ce n’est pas une politique binaire. Certainement qu’il faut fluidifier le trafic et faire en sorte qu’en effet on réduise le trafic de transit. Et pour ça, il y a une solution, c’est renforcer les transports publics et en particulier, faire en sorte que les navetteurs viennent à Bruxelles autrement qu’en voiture. Mais hors de question que ce soient les Bruxelloises et les Bruxellois qui payent la facture.”
“Pour ce qui concerne le vélo, il faut continuer à encourager bien évidemment le recours à la mobilité douce. Bien entendu, l’aménagement de voiries, c’est une chose importante. La sécurité, c’est essentiel, mais la fluidité du trafic, ça l’est aussi. Et je rappelle qu’il y a des gens qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler, pour aller chercher les enfants à l’école, aller faire les courses, conduire les enfants aux loisirs, aux sports, à la culture. Donc il faut sortir de cette logique d’opposition entre ceux qui recourent à la voiture et ceux qui utilisent un autre moyen de transport. Mais surtout, la clé, c’est le renforcement des transports publics. C’est la raison pour laquelle nous, nous défendons la STIB, là où d’autres cherchent à s’en prendre à elle.”
“Nous ne voulons pas de taxe kilométrique”, insiste-t-il également. “Je le redis à votre micro: pas de taxe kilométrique. C’est une taxe injuste qui renforcerait les inégalités et ça augmenterait la fiscalité, la charge fiscale sur les ménages, et ça c’est inacceptable.
Avec Belga