Politique cycliste : le GRACQ dresse le bilan des actions du gouvernement bruxellois
Pour le GRACQ, la pression automobile reste encore un “point noir en région bruxelloise”.
A la veille des vacances parlementaires, les associations cyclistes GRACQ et Fietserbond ont dressé le bilan de l’action des gouvernements fédéral, wallon et bruxellois en matière de politique cycliste. Dans un communiqué, le GRACQ fait le point.
Au niveau bruxellois, le GRACQ salue l’instauration du 30 km/h comme étant la nouvelle règle du régime de vitesse et salue le plan “Good Move” en tant que cadre de référence pour favoriser le développement du vélo. Cependant, l’association cycliste note que si “le réseau cyclable progresse, on reste dans une logique de morcellement qui impacte la continuité et la cohérence des tracés cyclables”. Autre point négatif : la pression automobile, qui “reste encore un point noir en région bruxelloise”, souligne le GRACQ qui salue malgré tout “ le lancement des tout premiers quartiers apaisés qui verront le jour cet été”.
Au niveau fédéral, écrit le GRACQ, il y a “beaucoup d’éléments pour une politique vélo fédérale efficace” mais “le plus grand défi est de mettre ces plans en place.” Selon le GRACQ, le problème est que “la fiscalité reste un sujet tabou. On ne touche aux voitures salaires que pour les ‘électrifier’, aux ‘accises sur les carburants’ que pour les diminuer et on ne rend toujours pas l’indemnité kilométrique vélo accessible à toutes les personnes qui travaillent”.
Au niveau wallon, le gouvernement “met progressivement en place les outils pour avancer”, selon le GRACQ. Mais pour l’association cycliste, il est encore nécessaire de travailler sur l’aménagement des voiries pour atteindre ces objectifs. “Chaque aménagement de voirie doit vraiment prendre en compte le vélo, en concertation avec les usagers. Or on en est encore loin,” écrit le GRACQ, qui demande par ailleurs des vitesses plus basses en agglomération.
Le GRACQ et Fietserbond insistent sur la nécessité de continuer à faire des efforts pour développer encore le vélo. “La guerre en Ukraine a mis en exergue la nécessité de sortir de notre dépendance aux énergies fossiles”, écrivent-ils, “plus que jamais, le vélo permet d’apporter une réponse concrètes aux enjeux qui secouent notre société.”
A.Du – Photo : Belga