Passer son permis séduit de moins en moins les Bruxellois
Alors que le permis de conduire était autrefois un rite de passage, rimant avec indépendance et liberté, celui-ci ne fait plus autant rêver.
De plus en plus jeunes Bruxellois repoussent l’échéance, ou décident même de ne pas le passer du tout. En vingt ans, le nombre de permis octroyés à Bruxelles a baissé de 27%, contre seulement 6% et 7 % en Wallonie et en Flandre.
Plusieurs explications à ce phénomène, les nombreuses alternatives à la voiture (vélo, transports en communs ou encore la marche) qui permettent d’éviter les embouteillages et les problèmes de parkings. De plus, l’achat d’une voiture peut représenter un frein financier, le prix le moins cher du marché s’élève à 12 000 euros. Si 21% des offres d’emploi mentionnent qu’un permis de conduire est souhaité ou exigé, le reste du temps, ce n’est pas un frein à l’emploi. “Les emplois proposés dans la Région bruxelloise sont souvent issus du secteur tertiaire et donc moins liés aux métiers techniques, à la construction ou au transport, où un permis est plus fréquemment indispensable”, confie Romain Adam, porte-parole d’Actiris.
■ Reportage de Maël Arnoldussen