Notre équipe au coeur du défilé aérien : les coulisses de notre reportage en hélicoptère
Arnaud Bruckner et Loïc Bourlard ont embarqué à bord d’un hélicoptère A-109 de la Défense, pour vivre le défilé aérien de l’intérieur.
Vous avez découvert leur reportage, dans le journal de 18h de ce samedi : à l’occasion de la fête nationale, l’une de nos équipes a pu embarquer à bord de l’un des appareils qui a participé au défilé aérien au-dessus de Bruxelles. Ainsi, notre journaliste Arnaud Bruckner, et notre cadreur Loïc Bourlard, ont pris place dans un Agusta 109, au départ de la base de Beauvechain, pour vivre une expérience inoubliable.
► Reportage | On vous emmène au coeur du défilé aérien, à bord d’un hélicoptère militaire
Tout débute plusieurs heures avant le défilé aérien : notre équipe rejoint alors Beauvechain, où la base fourmille d’activités, dans le cadre d’un family day organisé pour les proches des militaires qui y sont basés. À cette occasion, des baptêmes de l’air ont lieu, et plusieurs appareils survolent donc déjà la campagne brabançonne. Parmi eux, notamment, les Agusta 109, et leurs grands frères, les NH90, tous deux dans leur livrée kaki.
Les derniers préparatifs
Si la matinée, plus calme, est propice aux premières interviews et images des appareils en vol, filmés par notre équipe depuis le sol, tout s’accélère vers 14h : plus de deux heures avant le passage des hélicoptères au-dessus du Palais royal, les derniers préparatifs se mettent en place. Notre équipe est conduite sur le tarmac, auprès de l’appareil dans lequel ils vivront le défilé aérien : BX1 prendra ainsi place dans le premier A-109, celui qui sera en tête de la formation de trois, placé au centre légèrement en avance par rapport aux deux autres aéronefs. Notre appareil, commandé par le commandant Raphaël (il n’a pas souhaité communiquer son nom de famille, NDLR) de l’Air Force, dictera donc le trajet des deux autres hélicoptères A-109.
Sur le tarmac de Beauvechain, notre équipe assiste aux dernières étapes de préparation des appareils : l’indispensable plein d’essence, mais aussi les dernières vérifications d’usage. L’un des pilotes entreprend même d’escalader l’appareil, pour vérifier les pales.
Vient ensuite le moment de s’installer à bord : dans l’étroit appareil, Arnaud et Loïc sont rejoints par deux jeunes collaborateurs de la Défense, puis par le pilote et son co-pilote. Alors que les pales se mettent en marche, l’hélicoptère roule doucement vers son lieu de décollage, non sans passer devant les dizaines de personnes rassemblées en bord de piste pour saluer notre départ.
Quelques minutes plus tard, nous voilà en l’air.
Direction Bruxelles
Débute alors un long moment de vol, de deux heures environ. L’hélicoptère survole d’abord la campagne wallonne (Beauvechain, Rixensart, Waterloo, notamment), avant de passer la frontière linguistique. Le trajet se poursuit même jusqu’aux abords de Gand, puis les pilotes amorcent le demi-tour vers Bruxelles. Alors que le passage au-dessus de Bruxelles, millimétré, est décalé de quelques minutes (chaque appareil doit s’adapter à la vitesse et à la position des autres, pour un défilé harmonieux et au bon rythme), l’appareil opère quelques tours au-dessus d’Alost, avant de prendre notre cap définitif : direction Bruxelles !
Les explications d’Arnaud Bruckner, depuis l’hélicoptère
À des dizaines de kilomètres, la capitale se dévoile au loin. Parmi les éléments emblématiques visibles du ciel : l’Atomium, et les grandes tours du Mettewie, à Molenbeek. Après un survol de Dilbeek, les trois A-109 pénètrent les frontières bruxelloises : Berchem-Sainte-Agathe, Molenbeek-Saint-Jean (avec une vue très claire sur la Gare de l’Ouest et le canal), puis le centre-ville. À une centaine de mètres à peine du sol, on discerne, au niveau de la Place royale, la foule noire-jaune-rouge rassemblée aux festivités.
Arrive enfin le moment tant attendu : le survol du Palais royal et de la tribune qui abrite le Roi Philippe et ses proches. Le Palais se dévoile d’en haut, comme le Parc de Bruxelles. Dans la tribune, une silhouette rouge est visible depuis l’hélicoptère : la Reine Mathilde, debout, le visage tourné vers l’appareil. Quelques secondes suspendues, avant que la formation ne continue sa route, et amorce son retour vers Beauvechain : le quartier européen, le Cinquantenaire, le domaine de Val Duchesse, puis à nouveau la campagne.
Retour à la base
Au terme du parcours millimétré du défilé, les trois Agusta sont de retour à Beauvechain : lentement, ils se posent sur le tarmac. Si les oreilles sifflent à cause du bruit continu des rotors, les sourires sont larges sur les visages de tous les participants : la mission est accomplie, et sans encombre. Et ni le court délai d’attente, ni la fine pluie en fin de vol n’auront gaché le plaisir de notre équipe et des militaires à bord des appareils.
Une expérience inoubliable, permise à titre très exceptionnel par la Défense, qui s’achève des étoiles dans les yeux…
La Rédaction – Photos : A.B.