“Nos structures doivent être simplifiées”: Philippe Close appelle à “oser le changement” lors de la fête de la Communauté flamande
Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, le socialiste Philippe Close, a appelé à oser “le changement”, “sans préjugés et sans tabous” à l’occasion de la réception officielle de la fête de la Communauté flamande. “Ce sont les Bruxellois qui doivent, avant tout, mettre une proposition sur la table”.
La présidente du Parlement flamand, Liesbeth Homans (N-VA), a plaidé jeudi pour des réformes institutionnelles qui donneraient plus de compétences à la Flandre. “Nous ne sommes pas encore arrivés à la fin du processus. Pour que la Flandre reste prospère, je pense que de vastes réformes institutionnelles sont absolument nécessaires. La Flandre est ambitieuse, mais il lui manque certains leviers essentiels pour pouvoir réaliser encore plus d’objectifs. Les structures de notre pays se heurtent à leurs limites et doivent donc être redéfinies en profondeur”, a-t-elle déclaré à l’occasion de la réception officielle de la fête de la Communauté flamande.
La veille, le ministre-président sortant et négociateur fédéral de la N-VA, Jan Jambon, avait appelé à ce que tombent “les tabous et vétos” au sujet d’une potentielle réforme de l’État, afin de laisser la place “au dialogue pour continuer d’approfondir et pour simplifier la structure étatique.” Quelle place accordera le futur accord de coalition fédérale institutionnelle et quelle sera son ambition sur ce volet? Les représentants flamands de l'”Arizona” se sont montrés discrets sur ce point afin de ne pas entraver les négociations qui se sont ouvertes. “Bart De Wever va présider les négociations, mais venons avec notre programme, dans lequel on réclame une réforme des institutions, et nous verrons où nous pouvons faire un accord”, a expliqué M. Jambon, interrogé jeudi en marge de la réception. “Il y a une grande majorité en Flandre pour simplifier les institutions et peut-être que ça commence aussi en Wallonie”.
“Ce sont les Bruxellois qui doivent, avant tout, mettre une proposition sur la table”
Le CD&V est aussi demandeur de réformes institutionnelles. “Ce qui est important, c’est d’avoir un État qui fonctionne et je ne vois pas pourquoi les partis qui sont autour de la table ne feraient pas le nécessaire pour faciliter le fonctionnement des Régions et du niveau fédéral”, a souligné le président, Sammy Mahdi. Comme son collègue de la N-VA, il a visé la politique de l’emploi et de la santé, des matières où le fédéral et les entités fédérées exercent des compétences.
Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, le socialiste Philippe Close, s’est également exprimé lors de la réception. Après une ode aux liens entre l’histoire flamande et la capitale belge, et un hommage aux traditions et au folklore local, le Bruxellois a lui aussi appelé à oser “le changement”, “sans préjugés et sans tabous”. “À travers l’histoire, les différentes réformes de l’Etat ont complexifié Bruxelles. Nos structures doivent être simplifiées, au bénéfice des gens qui habitent et travaillent ici. Nous devons oser l’admettre”, a indiqué le bourgmestre en fin de discours. Il ajoute tout de même une précision: “ce sont les Bruxellois qui doivent, avant tout, mettre une proposition sur la table”.
Avec Belga