“Nécessaire”, “trop casse-tête”: Les bars face au stade du RSCA sont partagés par l’arrivée des gobelets réutilisables

Les supporters du RSCA vont désormais boire dans des gobelets réutilisables. La commune propose, gratuitement, aux établissements ces contenants. Les gérants, eux, ne sont pas tous convaincus.

Dans le Meeting Point, café face au stade du RSCA, on se prépare au match de ce soir. Empilés sur le bar, les gobelets… sont réutilisables: “Je pense que c’est nécessaire”, estime Carl Smets, le gérant du café. “Quand le match est fini, je vois toujours la rue et c’est tout plein de plastique. Il faut s’habituer à ce système“, ajoute-t-il.

Chaque soir de match, les commerçants du périmètre du Lotto Park serviront désormais les boissons et les frites dans des contenants réutilisables. La nouvelle mesure implique une cautio, ce qui laisse perplexe la gérante de café “Le Stade” : “Pour moi, en tant que commerçante, ça ne va pas. C’est trop casse-tête. Le client vient, je donne le gobelet et il me paye avec la carte. C’est un euro que je prend en plus. Après, il rend le verre, comment moi je vais faire pour lui rendre cet euro ? Ça prend trop de temps“, déplore Carolina Schluge.

Concrètement, chaque tenancier peut s’inscrire auprès de la commune. Une société externe récupère les verres, les lave et les rapporte pour les prochains matchs.

Avec ce projet, l’échevin en charge de la transition écologique, Allan Neuzy (Ecolo), poursuit un double objectif : “C’est évidemment d’avoir des rues plus propres après les jours de match. On a une équipe presque complète qui nettoie à chaque fois toutes les rues et les alentours. Et puis, de manière plus macro, c’est le fait de ne plus avoir de déchets qui soient produits, ou beaucoup moins, chaque jours de match. Il y a 20.000 supporters, s’ils boivent deux boissons, ça fait 40.000 gobelets qui ne seront pas produits“, justifie l’échevin.

De nouvelles dispositions qui n’empêcheront pas les supporters de remplir le Lotto Park.

■ Reportage de Perrine Hubinon, Gauthier Flahaut et Paul Bourrières