Manifestation de soutien à Paul Watson devant l’ambassade du Danemark à Bruxelles

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Une trentaine de personnes ont manifesté vendredi après-midi devant l’ambassade du Danemark à Bruxelles pour demander la libération du militant anti-chasse à la baleine Paul Watson.

Visé par un mandat d’arrêt international émis par le Japon, le Canadien Paul Watson, 73 ans, a été arrêté le 21 juillet au Groenland, territoire autonome danois, et placé en détention jusqu’au 15 août. Le militant, fondateur de Sea Shepherd, a été appréhendé sur son navire qui venait d’accoster à Nuuk, capitale du Groenland, pour se ravitailler en carburant en vue d”‘intercepter” un nouveau bateau-usine baleinier japonais dans le Pacifique Nord. Paul Watson, qui est aussi cofondateur de l’ONG Greenpeace, est recherché par les autorités nippones pour avoir causé des dommages et des blessures lors de deux incidents survenus en 2010 dans l’océan Antarctique avec un baleinier japonais. “L’arrestation de Paul Watson par le Danemark est une ignominie sans nom, qui ne correspond à aucune forme de justice possible et imaginable”, a déclaré le représentant de la Fondation du capitaine Paul Watson (CPWF) en Belgique, Vincent Delhauteur.

“Il faut savoir que le Japon a été condamné pour ses actions dans l’océan Antarctique. Il y chassait la baleine illégalement. Cela a été reconnu par le tribunal international de justice en 2014.” Le Japon a fait jeudi une demande officielle d’extradition de Paul Watson. La décision doit être prise par le ministère danois de la Justice. “Qu’un pays européen puisse extrader Paul Watson vers le Japon est en contradiction avec les traités européens des droits humains. Il y a quelque chose de complétement aberrant dans cette situation”, s’est indigné Vincent Delhauteur. “Paul Watson risque 15 ans de prison au Japon. S’il y est extradé, il va sans doute finir ses jours en prison. Les prisons japonaises ne sont pas vraiment aux normes, plusieurs ONG s’en plaignent. Le Japon a été condamné pour ses actions en Antarctique et on arrête aujourd’hui un homme qui défend des baleines.”

Lancée en France, pays où réside Paul Watson, par le journaliste français Hugo Clément, une pétition en ligne nommée “Emmanuel Macron doit demander la libération de Paul Watson” a récolté près de 700.000 signatures en une semaine. “Une nouvelle pétition lancée il y a trois jours pour demander à la Première ministre danoise l’arrêt de cette extradition vient d’atteindre les 30.000 signatures”, a ajouté Vincent Delhauteur. “Il y a des actions prévues en France demain et après-demain, aussi à New York. La mobilisation est importante.”

Belga – Photo : illustration Belga

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02 août 2024 - 18h11
Modifié le 02 août 2024 - 18h11