Ludivine de Magnanville devient présidente de la Fédération Horeca Bruxelles : “On a besoin d’une vision à long terme”

Restauratrice à la tête de deux restaurants et d’un bar dans la capitale, la Saint-Gilloise Ludivine de Magnanville prend la succession de Fabian Hermans.

Administratrice de la Fédération Horeca Bruxelles depuis l’été 2021, Ludivine de Magnanville est devenue la semaine dernière la nouvelle présidente de la fédération bruxelloise, succédant ainsi à Fabian Hermans. Ce dernier devient administrateur-délégué pour s’occuper de l’opérationnel au sein de l’organisation.

Invitée dans Le 12h30 de BX1+, elle a évoqué sa décision de s’engager d’abord dans le Collectif Resto-Bar l’an dernier, avant de rejoindre la fédération de l’horeca. “J’ai l’impression qu’avec la Fédération Horeca Bruxelles, on est plus entendu et respecté aujourd’hui. Mais il y a un an, c’était plus difficile, notamment face aux mesures Covid”, explique la nouvelle présidente. “Il y a eu des points de vue différents au sein de l’horeca bruxellois durant cette crise du Covid. Mais l’écoute était un point important pour fédérer le plus de monde possible”.

Octobre en vue

Ludivine de Magnanville confirme que l’horeca devra toujours être prudent pour la suite : “Ce n’est pas parce qu’on passera en code jaune que tout sera terminé. Nous avons besoin d’une vision à long terme. Notamment voir à quelle sauce on va être mangé en octobre, par exemple. On doit voir plus loin après ces deux ans de crises”, indique-t-elle. “Aujourd’hui, on va se battre pour des soutiens financiers. Cela passe par une aide à la TVA, une baisse des charges sociales ou patronales…”

Elle ne souhaite pas se montrer trop pessimiste : “Je suis positive de manière générale. Mais je me dis que si on se retrouve dans la même situation en octobre, ce serait de la connerie pure. En tant qu’entrepreneur, on apprend de nos erreurs. Et j’espère que les politiques apprennent aussi de leurs erreurs. Il ne faut pas se dire qu’on réfléchit seulement à la ventilation, mais proposer des plans concrets par exemple”.

■ Interview par Jim Moskovics et Vanessa Lhuillier dans Le 12h30.