Les travailleurs sociaux externes manifestent devant la prison de Saint-Gilles
Une cinquantaine de travailleurs des services externes des prisons ont manifesté jeudi matin devant l’entrée de la maison d’arrêt de Saint-Gilles pour protester contre la dernière limitation de leur effectif autorisé à voir les détenus en raison de la surpopulation carcérale.
Ils avaient déployé une grande banderole portant le message “Laissez-nous entrer!” au milieu d’un panel de portraits d’intervenants avec des masques buccaux. Ils sont des éducateurs, psychologues, assistants sociaux, infirmiers, enseignants, juristes, criminologues ou encore des accompagnateurs d’activités culturelles. En raison de la surpopulation carcérale, ils avancent ne plus pouvoir entrer qu’à 5 travailleurs par jour depuis deux semaines, contre 20 auparavant et 40 à 70 avant la pandémie de coronavirus.
Le nombre de détenus aurait à nouveau dépassé le seuil des 900 alors que la capacité maximale est normalement fixée à 850. “Nous sommes un faisceau d’acteurs qui permettent aux personnes privées de leur liberté de travailler à leur réinsertion et donc au plus on entre, au mieux les détenus sortent”, a expliqué Kris Meurant, président du conseil d’administration de la Fidex (Fédération bruxelloise des Institutions pour Détenus et Ex-détenus). “On est le fusible qui saute à chaque fois qu’il y a un problème et on n’est plus prêt à l’accepter. Les avocats, les commissions de surveillance et les familles entrent, ce qui est très bien. Nous, on dépend de pouvoirs subsidiants qui nous mandatent pour exercer nos missions et donc on a aussi des obligations à remplir”.
Belga – Photo: Nicolas Maeterlinck