Les restrictions de visas vont peser sur les finances des établissements supérieurs s’inquiète la FEF

FEF Fédération des Étudiants Francophones Manifestation - Illustration Belga Eric Lalmand

Les restrictions en matière de visas étudiants que le nouveau gouvernement fédéral entend imposer ne seront pas sans conséquence pour les finances des établissements supérieurs en Fédération Wallonie-Bruxelles, s’inquiète mardi la fédération des étudiants francophones (FEF).

Selon le syndicat étudiant, l’annonce dans l’accord de majorité de la suspension des visas d’études pour les pays où cette voie est souvent utilisée comme canal migratoire va peser sur le financement des établissements supérieurs. Ces restrictions devraient en effet conduire à une réduction du nombre d’étudiants étrangers présents dans nos établissements supérieurs.

Or, rappelle la FEF, le gouvernement de la FWB a décidé en octobre dernier, lors de l’élaboration de son budget 2025, de réduire le budget de ses établissements supérieurs de 6,5 millions d’euros mais de compenser cette perte par un fort relèvement à 4.175 euros des droits d’inscription complémentaires imposés aux étudiants hors-UE. Mais si, par décision du Fédéral, moins d’étudiants, africains notamment, sont autorisés demain à venir étudier en Belgique, ce sera forcément moins de droits complémentaires que percevront les universités et Hautes écoles pour compenser la réduction de leur financement par le gouvernement de la FWB, pointe la FEF. “Le mécanisme voté en novembre par le MR et Les Engagés tombe à l’eau et se transforme en perte sèche pour les établissements”, selon le syndicat étudiant.

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Pour son président, Adam Assoui, “le MR et Les Engagés ont fait le choix de refinancer les universités à travers la poche des étudiants étrangers, alors même que ces étudiants sont parmi les plus précaires. Il est urgent que le gouvernement investisse dans l’enseignement”. 

Belga