Les conditions orbitales de la Terre influencent l’augmentation de CO2, révèle une étude menée par l’ULB

L’étude, menée également par le Département de l’eau et du climat de la Vrije Universiteit Brussel et l’Institut des géosciences de l’environnement de l’Université Grenoble-Alpes, se base sur des mesures à haute résolution des carottes de glace antarctiques.

La rotation de la Terre joue un rôle important dans l’augmentation du dioxyde de carbone atmosphérique (CO2), ressort-il jeudi d’une nouvelle étude d’une équipe internationale de scientifiques, menée par Etienne Legrain, paléoclimatologue au Laboratoire de Glaciologie de l’Université libre de Bruxelles (ULB), publiée dans Nature Geoscience.

Les scientifiques ont étudié les augmentations du dioxyde de carbone atmosphérique, connues sous le nom de sauts de CO2. Sur les dernières 500.000 années, 22 des “sauts” ont été identifiés. Les analyses démontrent que 18 d’entre eux se sont produits lorsque l’axe de la terre était incliné plus que la moyenne. Cette inclinaison varie naturellement sur des périodes d’environ 41.000 ans, ce qui affecte la façon dont la lumière solaire atteint la Terre et influence la quantité de CO2 libérée par des sources telles que les océans et la végétation continentale. “L’étude montre que lorsque des courants océaniques majeurs, comme la circulation méridienne de retournement atlantique (AMOC), ralentissent, cela peut entraîner une libération accrue de CO2 depuis les océans et les terres, surtout lorsque l’inclinaison de la Terre est élevée, provoquant ainsi ces sauts”, explique Etienne Legrain.

Bien que ces sauts naturels soient importants, ils sont plus faibles que la quantité de CO2 que les activités humaines ajoutent à l’atmosphère à l’heure actuelle. Les “sauts” ont augmenté la concentration de dioxyde de carbone atmosphérique d’environ 10 parties par million (ppm) par siècle, alors que les activités humaines l’ont augmenté de plus de 100 ppm en un demi-siècle.

Belga