Le secteur hôtelier appelle à agir contre les logements illégaux : “Ils représentent 25% du marché, c’est intenable”

L’année 2024 a permis au secteur hôtelier de la capitale de renouer avec des résultats proches de ceux de 2019, avant la crise liée au Covid, en repassant la barre des 7 millions de nuitées légales. Toutefois, cette normalisation encourageante ne doit pas masquer les fragilités structurelles de son activité, pointe la Brussels Hotel Association (BHA).

Si les chiffres de fréquentation – et donc le chiffre d’affaire – sont en hausse, ils ne suffisent pas à compenser la hausse des coûts du travail et de l’énergie. Selon la BHA, à Bruxelles, l’indicateur du revenu par chambre disponible a évolué de 1,1% par rapport à 2023 et de 16 % par rapport à 2019, ce qui est toujours inférieur à l’inflation.

Le taux d’occupation reste également toujours inférieur à 2019. Pour pallier cela, le secteur appelle les autorités à agir efficacement contre les logements illégaux qui représentent, selon lui, 25% du marché (2,2 millions de nuitées pour 7 millions de nuitées dans les hébergements légaux). “Aucun secteur ne peut subir une telle concurrence inégale et déloyale, c’est intenable“, déplore Rodolphe Van Weyenbergh, Secrétaire général de la BHA qui rapelle l’importance du secteur dans la création d’emplois à Bruxelles.

L’ordonnance “hébergement touristique” entrée en vigueur en 2024 est censée renforcer les contrôles et les sanctions contre les logements illégaux en Région bruxelloise. “Nous demandons la mise en oeuvre de cette ordonnance avec les moyens nécessaires“, ajoute Rodolphe Van Weyenbergh.

Par ailleurs, l’association se dit totalement opposée à l’instauration de “quotas” émise par certains, “qui ne serait rien de moins qu’une régularisation forcée des hébergements illégaux“. Elle souhaite en outre voir supprimées les poches d’insécurité dénoncées par le secteur, et les charges patronales diminuer.

BX1 – Photo : Belga