Miles quitte Bruxelles, le secteur s’inquiète
Miles, entreprise de voitures partagées, a annoncé quitter Bruxelles, déplorant un nombre trop important de vandalisation. Ses concurrents Cambio et Poppy comprennent mais regrette la décision. Même constat pour Touring, qui alerte mercredi sur la perte d’initiatives privées bénéfiques pour la mobilité bruxelloise, fait savoir l’organisation de mobilité.
“Le retrait de Miles du marché belge est une mauvaise nouvelle pour la mobilité à Bruxelles et en Belgique. Cette initiative privée, qui ne coûtait rien au contribuable, représentait pourtant une solution efficace, flexible, intelligente et plus économique pour les citoyens souhaitant utiliser un véhicule sans en posséder un”, déplore Touring.
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L’autopartage, selon Touring, est un levier pour améliorer la fluidité du trafic et libérer de l’espace de stationnement en ville. “Pourtant, alors que dans d’autres métropoles européennes – notamment en Allemagne où Miles exploite des milliers de véhicules -, ces solutions rencontrent un succès grandissant, à Bruxelles, elles disparaissent les unes après les autres. Après Share Now, aujourd’hui Miles… qui sera le prochain? Combien de temps faudra-t-il avant que ces solutions disparaissent, faute d’un cadre sécurisé et adapté?”, interroge Touring.
L’organisation souligne que le CEO de Miles avait alerté les autorités depuis plus d’un an, “mais aucune mesure concrète n’a été prise pour protéger cette offre de mobilité”, ajoutant que “ce retrait aurait pu être évité”.
Touring appelle les autorités à agir immédiatement pour éviter que d’autres acteurs ne jettent l’éponge. L’organisation demande de “protéger ces initiatives privées en mettant en place des solutions contre le vandalisme et l’abus des véhicules, d’encourager ces alternatives intelligentes plutôt que de les laisser disparaître sans réaction, et de reconnaître officiellement l’autopartage comme un pilier de la politique de mobilité.”
■ Reportage de Meryem Laadissi, Néo Fasquel et Corinne Debeul