Le procès du “Madoff belge”, Stéphane Bleus, a débuté ce jeudi
Stéphane Bleus, surnommé le “Madoff belge”, a fait son mea culpa, jeudi matin, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, qui le juge pour une importante escroquerie estimée à au moins 10 millions d’euros. “Je suis totalement coupable et impardonnable, et je remercie la justice qui m’a finalement libéré d’un cercle vicieux“, a-t-il affirmé. L’homme est poursuivi pour avoir mis en place une vaste escroquerie de type “pyramide de Ponzi”, dès 2004, après avoir convaincu de nombreuses personnes rencontrées dans des milieux catholiques, artistiques et aristocratiques belges, d’investir leurs économies.
Le prévenu s’est présenté tête basse face à la juge, déclarant d’emblée qu’il plaidait coupable sur toute la ligne. Pour assurer son repentir, il a comparé ses actes à un “océan d’ordures” et les a qualifiés de “criminels et scandaleux”.
Stéphane Bleus a répondu à toutes les questions qui lui étaient posées sur le mécanisme frauduleux qu’il a mis en place, tenant à préciser toutefois que nombre de ses clients, victimes de son escroquerie, l’avaient aussi sollicité pour frauder le fisc.
“Dès 2008 et 2009, beaucoup de gens – appartenant notamment à l’Opus Dei – qui craignaient pour leur argent, après la crise des subprimes et la menace de la levée du secret bancaire au Grand-Duché de Luxembourg, sont venus me voir pour masquer leurs capitaux”, a-t-il déclaré. L’homme s’était notamment rendu aux Bahamas fin 2009, avec son associé Xavier Barnich, lui aussi prévenu, pour “aider des clients à évader leurs capitaux hors Europe“.
Le prévenu avait détourné une grande partie de l’argent qui lui avait été confié afin d’échapper à une taxation élevée.
Belga