Le monde de la nuit demande à être entendu
Avant le nouveau Conseil national de Sécurité (CNS), le secteur de la nuit lance mardi un cri d’alarme et demande une date de réouverture pour pouvoir s’organiser.
“Nous ne pouvons plus tenir”, alertent Carl De Moncharline, organisateur d’événements et patron de l'”Imperial”, un bar du centre de Bruxelles, et Lorenzo Serra, porte-parole de la toute nouvelle “Brussels by Night Federation”.
Depuis plusieurs années, ce secteur a dû s’adapter à beaucoup de situations difficiles (attentats, normes sonores plus strictes, augmentation de la TVA, etc.) et fait aujourd’hui face à la crise du Covid-19. “La situation devient dramatique et il est temps de la prendre en compte”, déclare Lorenzo Serra. “L’idée, c’est d’être constructif et dire que c’est le moment (pour les différentes instances; NDLR) de nous inviter à table pour voir comment on va rouvrir professionnellement, en respectant des normes qui risquent d’être obligatoires”, ajoute-t-il.
Le secteur attire également l’attention sur ses difficultés financières. Beaucoup risquent leur société, mais également leurs biens privés. “Nos créanciers perdent patience et les faillites sont à prévoir si nous n’avons pas une date ferme de réouverture”, déplorent les acteurs du monde de la nuit.
Par ailleurs, ils s’inquiètent d’une possible heure de fermeture des établissements à minuit, assurant que des fêtes s’organisent déjà en privé et sans contrôle. “Là où un contrôle s’opère spontanément au sein de nos établissements, qu’en sera-t-il dans la sphère privée?”, s’interrogent-ils. La “Brussels by Night Federation”, récemment constituée, regroupe divers clubs et organisations de soirées à Bruxelles, tels que le C12, les Jeux d’Hiver, le Fuse, le Mirano, le Spirito, Play Label Records, La Cabane, le Jalousy, le Vertigo ou encore les Halles Saint-Géry.
Belga – Photo: BX1