Le délégué général aux droits de l’enfant indigné par le décès de Fabian : “Ses droits ont été clairement bafoués”

Le délégué général aux droits de l’enfant de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est dit “en colère, indigné, profondément triste” à la suite du décès de Fabian, 11 ans, percuté par un véhicule de police dans un parc de Ganshoren lundi.

Je n’ai pas besoin d’attendre les conclusions de l’enquête pour pouvoir dire que les droits élémentaires de ce jeune ont été clairement bafoués“, indique Solayman Laqdim, interrogé dans la matinale de La Première (RTBF) et à notre micro.

Les interventions policières doivent absolument respecter l’intérêt supérieur de l’enfant. Au-delà de la proportionnalité et du fait, que ce soit légal ou justifié, il faut prendre en compte le fait qu’un enfant n’est pas un adulte. Les enfants en raison-même du fait qu’ils soient des enfants sont dans une situation de vulnérabilité potentielle“, déclare-t-il à BX1.

Pour ce représentant, il est important que les agents de police soient formés pour de telles situations et que tous les droits qui sont consacrés dans la Convention internationale relative aux droits de l’enfant soient connus par les policiers.

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“La confiance risque d’être rompue”

Invité ce mercredi matin sur la Première, le délégué général aux droits de l’enfant s’est dit “particulièrement inquiet” car cet évènement s’ajoute à “une longue série” de faits similaires, de la mort de Mawda à celle d’Adil, entre autres. À côté de ces décès qui font la Une de l’actualité, “j’entends énormément de témoignages de jeunes enfants qui subissent des violences policières, parce qu’ils sont en situation d’errance ou dans les quartiers“. “La confiance risque d’être rompue“, met-il en garde.

Depuis sa prise de fonction en février 2023, Solayman Laqdim indique avoir reçu une vingtaine de signalements de violences policières (sur des mineurs), avec “trois variables qui reviennent constamment“. “Un : il s’agit exclusivement d’enfants issus de la diversité. Deux : aucun de ces jeunes n’est venu se plaindre directement, ce sont souvent des parents ou passants, qui parfois ont filmé la scène. J’ai pu voir un plaquage ventral sur un enfant de neuf ans ! Troisième chose: aucun de ces jeunes n’est poursuivi pour des faits qualifiés d’infraction“.

Le délégué général aux droits de l’enfant souligne que la plupart des enfants et jeunes concernés sont “persuadés que ça ne sert pas à grand-chose” de signaler les faits, et “malheureusement, les faits ne leur donnent pas tout à fait tort“. Ils ne sont pourtant pas “contre” la police, mais sont systématiquement stigmatisés au niveau du contrôle, rappelle-t-il.

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BX1 avec Belga – Photo : Belga

 

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