Le CPAS de la Ville de Bruxelles a clôturé l’exercice 2024 en déficit
Les chiffres font état d’un déficit de 3,1 millions d’euros.
Pour la première fois de son histoire, le CPAS de la Ville de Bruxelles a clôturé un exercice budgétaire dans le rouge, a annoncé lundi le nouveau président du Centre Public d’Action Sociale, David Weytsman (MR).
Le CPAS a présenté lundi ses comptes pour l’année 2024 au conseil communal. Les chiffres font état d’un déficit de 3,1 millions d’euros (442 millions d’euros de dépenses contre 439 millions de recettes). La provision pour créances incertaines est passée de quelque 6,1 millions d’euros en 2023 à quelque 7,8 millions en 2024, “un signe de prudence accrue de la Ville mais un signal d’alerte sur la robustesse des recettes”, selon David Weytsman. Le résultat global de l’exercice s’établit à -1,75 million d’euros, sous l’effet des résultats définitifs des exercices précédents. Mais il n’empêche, a-t-il ajouté en substance, c’est l’héritage direct de l’ancienne majorité.
“Les caisses ont été vidées, les dépenses structurelles ont augmenté. Nous sommes désormais contraints à un recentrage budgétaire pour éviter que ce déficit ne devienne structurel”. Pour lui, même une institution essentielle telle que le CPAS ne peut fonctionner durablement en déficit. Le président du CPAS a annoncé qu’en conséquence, une nouvelle trajectoire budgétaire serait fixée dès le dès le budget 2025. “Gouverner, c’est se fixer des priorités claires. Nous réaliserons des économies, tant sur le fonctionnement interne que sur certaines aides sociales devenues automatiques. L’objectif est de recentrer les moyens sur ce qui porte réellement ses fruits: l’accompagnement vers l’emploi, la formation et l’émancipation”, a-t-il commenté. Le plan annoncé visera, selon lui à maîtriser les dépenses, préserver l’avenir du CPAS, et éviter un effet boule de neige budgétaire. “Il ne s’agit pas de tout remettre en cause, mais d’assainir, de cibler, de sortir des logiques d’automaticité pour revenir à l’efficacité et à la responsabilité”, a-t-il conclu.
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