“La politique wallonne et flamande parasite la prise de décision bruxelloise”, déplore le mouvement citoyen Respect Brussels
Frederik Lamote et Daniel Verougstraete, membres de Respect Brussels, étaient les invités de 7h50 pour l’émission spéciale de Bonjour Bruxelles consacrée au un an sans gouvernement bruxellois. Ils répondaient aux questions de Fabrice Grosfilley.
Frederik Lamote et Daniel Verougstraete font partie du mouvement Respect Brussels, une initiative citoyenne sans couleur politique. Ce 9 juin, exactement un an après les élections régionales, ils invitent tous les citoyens à manifester place de la Bourse, afin que le monde politique prenne ses responsabilités.
“C’est un appel à tous les Bruxellois et à tous ceux qui aiment Bruxelles à venir exprimer leur souhait que les politiciens fassent vraiment de la démocratie. C’est à dire non seulement être élus, mais après être capables de se parler, de s’écouter et de faire les compromis nécessaires pour pouvoir assumer leurs responsabilités. Ce n’est pas du tout un mouvement anti-politique. C’est un mouvement qui dit ‘Il y a des problèmes dans la démocratie, aux Etats-Unis, en Allemagne, avec la montée de l’extrême droite à différents endroits – mais à Bruxelles il y a aussi un problème démocratique car il y a une absence de dialogue entre ceux qui devraient pouvoir s’entendre“, explique Daniel Verougstraete.
Pour Frederik Lamote, une mobilisation citoyenne a toute son importance. “On veut montrer aux politiciens que Bruxelles est unie, ce n’est pas une ville où l’où va toujours se disputer. Bruxelles est une ville où l’on se parle.”
Mais pour lui – qui est néerlandophone bruxellois – la plus grande difficulté à Bruxelles, réside dans le fait qu’un certain nombre de décisions prises par les partis néerlandophones de Bruxelles viennent des états majors flamands, et non bruxellois. “Les partis politiques sont toujours actifs dans des niveaux différents. Par exemple, le collège néerlandophone à Bruxelles est trop petit. Il ne comtpe qsue 50.000 personnes. Les partis poltiiques sont donc gerés par le contexte de la Flandre et pas celui de Bruxelles. Pour moi, il me manque un parti qui va défendre à 100% les intérets des Bruxellois.”
Un argument que partage Daniel Verougstraete. “C’est évident que la politique, côté wallon et côté flandre, parasite la prise de décision bruxelloise. Cela nécéssite une réforme de l’Etat. Mais c’est une vision que les Bruxellois peuvent construire ensemble. Dire ‘Nous ne voulons pas d’une politique dualisée entre les partis francophones et néerlandophones.”
Rédaction