La Fédération des Taxis va intenter une action en justice contre le retour d’Uber
Des actions dans la rue ne sont pas non plus à exclure.
Depuis ce samedi, les chauffeurs Uber peuvent à nouveau circuler dans les rues de Bruxelles. Ce n’était plus le cas depuis le 26 novembre dernier, Uber ayant partiellement fermé sa plateforme à la suite d’une décision de la cour d’appel. Ce retour a été rendu possible grâce à une ordonnance d’urgence – sous forme de solution transitoire – validée par le gouvernement bruxellois. Une décision jugée scandaleuse par la front commun des taxis qui se renseigne actuellement pour engager une action en justice. “Cette ordonnance est juridiquement très fragile“, explique Sam Bouchal, secrétaire général et porte-parole de la Brussels Taxi Fed.
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Le retour d’Uber est assorti d’un certain nombre de conditions mais, selon ce représentant, celles-ci sont absolument invérifiables sur le terrain. “Depuis le vote de l’ordonnance sparadrap, je suis assailli de photos de chauffeurs Uber qui ne respectent pas les règles. Du côté des autorités, aucun ordre n’est donné pour faire respecter les nouvelles mesures“, déplore Sam Bouchal.
“C’est Uber qui fait la loi”
Ce qui frustre particulièrement les taximen est le manque de considération de la part des autorités. “À la fin de l’été, nous avons rédigé un document de dix pages contenant toutes sortes de propositions. Rien de tout cela n’a été pris en compte dans l’ordonnance“, explique-t-il. Au contraire, le texte présenté par Uber semble fortement avoir inspiré l’ordonnance du gouvernement bruxellois, ce que réfute en partie le député bruxellois Marc Loewenstein (Défi) sur Twitter. “C’est Uber qui fait la loi. Bientôt ils vont siéger au Parlement“, ironise amèrement Sam Bouchal.
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Face à ce résultat considéré comme “injuste” par la fédération, des actions dans la rue ne sont pas à exclure. “Nous avons intenté une action en justice qui s’est étendue sur plusieurs années. Cela nous a mis financièrement sur les genoux. Finalement, les tribunaux ont statué en notre faveur à deux reprises et aujourd’hui, en l’espace de quelques jours, ces décisions sont annulées. C’est injuste et nous allons nous battre pour cela“, annonce Sam Bouchal.
V.d.T. – Photo : Belga