La 44e édition du festival Anima rêve en grand avec près de 300 films projetés

Pour sa 44e édition, le Festival international du film d’animation de Bruxelles Anima proposera de découvrir 293 films, tous formats confondus, du 28 février au 9 mars. Entre animés à la sauce belge, japonais ou autrichiens, petits et grands voyageront sur le thème du rêve de Flagey à la Cinematek, en passant par le théâtre Marni.

L’édition 2025 s’ouvrira sur Memoir of a Snail (“Mémoire d’un escargot” en français) du réalisateur australien Adam Elliot. Nommé aux Oscars (aux côtés de la co-production belge Flow), le film en stop-motion suit Grace, une collectionneuse d’escargots, qui voit son monde chamboulé lorsqu’elle est séparée de son frère jumeau. Cette tragi-comédie autour du deuil et de la quête de soi est “un immanquable du festival”, s’est enthousiasmée l’organisation mardi devant la presse.

La programmation mêlera ensuite courts et longs métrages, dont 17 grands formats pour les adolescents et adultes. De la science-fiction (comme “Adult Swim: Lazarus Sneak Peek” de Shinichiro Watanabe) au documentaire (“Pelikan Blue” du Hongrois Laszlo Csaki), il y en aura pour tous les goûts, promet Anima. Cette année, le rêve tissera le fil d’or du festival. Les enfants sauteront à pieds joints dans “Dreams”, du Danois Kim Hagen Jensen, tandis que les aficionados redécouvriront un “Paprika” restauré, le classique de Satoshi Kon. Les frères Quay plongeront enfin les spectateurs dans l’étrange avec “Sanatorium Under the Sign of the Hourglass”.

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L’Autriche et son cinéma d’animation expérimental seront aussi à l’honneur de cette 44e édition. Dans ce pays, l’industrie du film d’animation ne jouit pas d’un grand soutien et le résultat se décline en productions artisanales, “paradoxalement très populaires” relève l’organisation. Le festival se targuera également de présenter en première mondiale “Mononoke The Movie: Chapter II – The Ashes of Rage” du réalisateur japonais Kenji Nakamura, après le succès du premier volet sur la plateforme Netflix. Les enfants ne seront pas en reste puisque le festival coïncide avec la semaine de vacances commune aux élèves francophones et néerlandophones.

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Parmi les “extras” de l’événement, la plaine de jeux numérique a d’ailleurs doublé sa surface tandis que des spectacles et des stages seront dédiés aux plus jeunes. Jongleurs et acrobates défieront d’ailleurs la gravité lors du Carnaval des rêves à l’occasion de mardi gras. Car Anima, ce sont pas que des films. Les rencontres professionnelles de “Futuranima” sont ainsi ouvertes à tous les passionnés et jeunes artistes. Entre conférences, making-of et présentations de studios d’animation belges, le réalisateur d'”Ernest et Célestine” ou du récent “Migration”, Benjamin Renner, partagera par exemple ses conseils d’écriture de scénario lors d’une masterclass. Dimanche 9 mars, après la cérémonie de remise des prix (pour les compétitions nationale et internationale), “Ordures” du Français Benjamin Nuel refermera cette semaine de projections à foison.

À noter que le festival se déclinera cette année encore hors de Bruxelles, lors de séances décentralisées en Wallonie (Charleroi, Durbuy, Liège, Mons, Namur, Rochefort) et dans le nord du pays (Anvers, Gand, Genk, Louvain, Malines). L’an dernier, 43.448 curieux ont pris place dans les salles obscures du festival Anima.

Belga