Jamal Ikazban après les violences racistes : “Dans les quartiers, les habitants se sont sentis abandonnés”

Député bruxellois socialiste de Molenbeek, Jamal Ikazban est revenu sur les violences racistes de dimanche, en marge de la finale de la Coupe de Belgique entre Bruges et Anderlecht.

“Les événements de dimanche ne sont pas juste des petits débordements“, a indiqué ce matin Jamal Ikazban, député bruxellois socialiste, au micro de Bonjour Bruxelles. Selon lui, ce sont “des expéditions punitives de groupes d’extrême droite racistes, violents, islamophobes pour casser du nègre, du bruxellois, du musulman, du marocain et de l’arabe (sic). C’est très grave, il faut s’y attaquer et je pense pas que tout le monde ait pris conscience du réel danger.”

“La première police qui aurait du agir est celle de Bruges“, regrette le député. “Je ne comprends pas que des hooligans connus pour leur racisme et leur violence qui sont venus pour tuer“. “La police aurait ensuite du encadrer ces hooligans à Bruxelles et ça n’a pas été le cas, c’est inadmissible“. A qui la faute ? “Tout le monde a sa part. Je n’entends pas assez de condamations de ces actes racistes. Il y a aujourd’hui une banalisation aujourd’hui“, regrette-t-il, “Un silence complice“.

“J’ai vu dimanche des policiers qui étaient perdus et surpris par les événements. Dans les quartiers, les habitants ont eu le sentiment d’être abandonnés par les autorités et les forces de police. Les ambulances ont parfois mis plus de vingt minutes à arriver“, ajoute-t-il.

A la suite de ces violences racistes, des jeunes bruxellois ont été impliqués dans des violences à l’encontre de la police ou de supporters brugeois. Si Jamal Ikazban dit “proscrire la violence d’où qu’elle vienne“, il estime que “néamoins, ici, des jeunes ont décidé de défendre leur quartier, défendre des commercants sacagés ou des femmes qui se sont fait cracher dessus. Ils ont eu besoin de se défendre et ils se sont défendus“, analyse-t-il. “Dimanche la violence venait des hooligans“, assène-t-il. “Ce qui s’est passé dimanche est un avertissement“.

Dans ce contexte, évoque-t-il des brigades d’autodéfense ? “Le politique doit assurer la sécurité pour tous les habitants. Si les citoyens doivent mettre en place, cela voudrait dire que l’Etat a failli. Notre rôle est de faire que létat ait les moyens de pousuivre les fauteurs de trouble“.

Rédaction