Infrabel demande de nouvelles dérogations pour utiliser des pesticides le long des voies
Infrabel va introduire de nouvelles demandes de dérogation auprès des Régions afin de continuer à utiliser des pesticides le long les voies ferrées, d’après une information publiée jeudi par plusieurs quotidiens flamands et confirmée à l’agence Belga par le gestionnaire du rail. Celui-ci déplore le manque d’alternative efficace sans pesticide pour désherber les rails de chemin de fer.
Pour éliminer les mauvaises herbes et assurer la stabilité des voies, Infrabel utilise toujours le controversé “Roundup”, désherbant à base de glyphosate suspecté d’être cancérigène. En Flandre, où l’utilisation de pesticides est interdite pour tous les services publics depuis le 1er janvier 2015, Infrabel a obtenu une dérogation jusqu’à fin 2020.
Une exception est également d’application en Région bruxelloise. “En Wallonie, nous avions introduit une demande d’adaptation du cadre légal pour pouvoir demander une dérogation, mais celle-ci n’a pas pu être mise en oeuvre en raison du changement de législature” en 2017, explique le porte-parole d’Infrabel Arnaud Reyman. Le désherbage s’y fait donc à la main depuis l’entrée en vigueur, le 1er juin dernier, de l’interdiction des produis phytosanitaires pour l’entretien des espaces publics en Région wallonne.
Infrabel entend toutefois introduire de nouvelles demandes dans les trois Régions, les dérogations obtenues à Bruxelles et en Flandre arrivant bientôt à échéance. “Nous n’avons pas d’autres choix. Tous les gestionnaires du rail en Europe sont confrontés au même problème. A l’heure actuelle, il n’existe aucune alternative sans pesticides qui soit efficace”, affirme Arnaud Reyman, selon qui le désherbage concerne quelque 6.000 kilomètres de voies ferrées en Belgique. “Il s’agit avant tout d’une question de sécurité”, ajoute-t-il, les mauvaises herbes pouvant altérer la stabilité de l’assise des chemins de fer.
Belga