“Il faudra faire des efforts” : Emir Kir prévient la population de Saint-Josse avec le plan de redressement

La Région bruxelloise va aider financièrement la commune de Saint-Josse-ten-Noode, mais exige en contrepartie un plan de redressement. 

La Région bruxelloise va aider financièrement la commune de Saint-Josse-ten-Noode, mais exige en contrepartie un plan de redressement. La fin d’une époque. Voilà comment Emir Kir qualifie la situation économique de sa commune. “Nous sommes la onzième commune à faire appel à l’aide de la Région. On a tenu pendant 22 ans et on s’en est sortis au niveau communal. Désormais, notamment avec les charges de l’État fédéral, la situation devient intenable.”

► Lire aussi | La Région donne un coup de pouce financier à Saint-Josse moyennant un plan de redressement

Un paradoxe pour beaucoup, puisque la population de Saint-Josse est l’une des plus pauvres du royaume, contrairement à la commune. Une vérité ?
“J’entends souvent ce genre de phrases”, coupe Emir Kir. “En matière de police, par exemple, nous payons deux fois plus que les autres. Ce qui s’explique par une mauvaise réforme il y a deux ans.”

Un déficit de 60 millions ? “Des chiffres jetés en pâture”

Pour le bourgmestre, il est difficile d’augmenter les recettes, en partie à cause des subsides qui ont fortement baissé de la part des pouvoirs publics. Ces derniers jours, nos confrères de La Dernière Heure évoquaient un déficit de près de 60 millions, ainsi qu’une dotation à la zone de police et au CPAS qui n’avait pas encore été versée. Emir Kir n’a pas confirmé l’information. “Ce sont des chiffres que l’on jette en pâture pour essayer de créer de la panique dans la commune. Nous restons calmes par rapport à cette situation. Nous avons 23 millions d’arriérés pour la police et le CPAS. Ce que la presse ne dit pas, c’est que nous avons mis 13 millions de côté pour payer les pensions. En revanche, nous avons rencontré des problèmes de trésorerie. C’est pour cela que j’ai fait appel à la Région et que je remercie les acteurs.”

► Reportage | Saint-Josse : un trou budgétaire de 60 millions d’euros à combler

Dont un certain Bernard Clerfayt. Le ministre bruxellois des Pouvoirs locaux demandera, de son côté, un plan d’assainissement en contrepartie.
“Ne nous voilons pas la face, il faudra faire des efforts”, poursuit-il. “Que ce soit en recettes et en dépenses. Nous ne toucherons pas aux missions de base de la commune et nous préserverons les habitants. Il faut que les gens vivent encore normalement.”

La vraie question est de savoir où aller chercher l’argent. “On est contraint de renoncer en partie au gratuit. Désormais, tous les services rendus par la commune devront faire l’objet d’une redevance. Mais nous resterons dans le panier le plus bas. Il y aura un travail sur les taxes, mais aussi sur les dépenses. Notamment, l’arrêt du parc à conteneurs.”

  • Une interview de Emir Kir par Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles sur BX1

BX1
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.

Plus d'informations sur nos mentions légales