Huit suspects interpellés après une enquête d’envergure sur des fraudes bancaires
Cette fraude bien organisée a mené vers un magasin de nuit bruxellois.
Huit suspects ont été interpellés dans le cadre d’une enquête d’envergure concernant des fraudes aux faux supports techniques bancaires, menée par la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles, a indiqué mardi la police fédérale. Cinq d’entre eux ont été placés sous mandat d’arrêt.
Le 27 février dernier, la PJF a effectué plusieurs perquisitions avant d’interpeller les huit suspects. Ceux-ci seraient liés, au minimum, à une vingtaine de faits au cours desquels des cartes bancaires de victimes auraient été récupérées et utilisées pour des transactions frauduleuses. “Cette enquête approfondie a été ouverte après que plusieurs institutions financières ont signalé un ‘hotspot’, c’est-à-dire un lieu où plusieurs cartes bancaires de victimes sont utilisées – dans ce cas, un magasin de nuit bruxellois“, précise la police fédérale.
Via Snapchat
C’est via l’application Snapchat que les suspects auraient reçu pour instruction de récupérer les cartes bancaires des victimes. “Les commanditaires, gérant plusieurs comptes Snapchat, auraient créé un réseau de ‘call-takers’ (personnes en charge de contacter les victimes) et de récupérateurs de cartes (les suspects interpellés).“
Les cartes volées auraient principalement été utilisées pour effectuer des retraits d’argent dans des distributeurs automatiques, mais également pour acheter des cartes “PaySafe” dans des magasins de nuit et des stations-service.
Flagrant délit
L’enquête s’est accélérée le 2 janvier, lorsqu’un récupérateur de cartes a été pris en flagrant délit par la zone de police Rivierenland, alors qu’il se trouvait au domicile d’une victime à Malines.
Cinq suspects ont été présentés, le 28 février dernier, devant un juge d’instruction du tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles.
“Ils ont été placés sous mandat d’arrêt et leur détention préventive a été confirmée par la chambre du conseil de Bruxelles“, explique la police fédérale. “Les téléphones mobiles et les comptes Snapchat des suspects sont en cours d’analyse afin d’identifier les commanditaires derrière cette fraude.“
Belga, image d’illustration