Fusillades à Bruxelles : “Il manque une centaine de policiers dans la police judiciaire à Bruxelles”, affirme Jean Spinette

Maintien des hotspots, arrivée d’un Procureur du Roi, concertations… Alors que des efforts sont faits pour lutter contre le trafic de drogue, pour Jean Spinette (PS), bourgmestre de Saint-Gilles, c’est dans la police judiciaire qu’il faut investir. Il était l’invité de Bonjour Bruxelles.

“Notre problème place Bethléem, c’est que beaucoup sont arrêtés, mais relâchés. L’idée serait qu’il reste en prison et que le sentiment d’impunité soit fini”, confie le bourgmestre. L’arrivée d’un nouveau Procureur du Roi à Bruxelles rassure, et Julien Moinil semble déterminé à combattre le problème à bras-le-corps. “Il pousse le système. Le manque de police judiciaire fédérale, ce sont les communes et les zones qui finissent par compenser”. 

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Si Anderlecht est le théâtre de nombreuses fusillades en ce mois de février, l’année dernière à la même période, c’était Saint-Gilles et aujourd’hui la situation semble s’être apaisée. “Les habitants nous ont soutenu, on a travaillé avec la zone de police, et on a maintenu une pression intense sur les lieux de deal. Mais Bethléem, ça fait 25 ans, il y a toujours eu du deal et aujourd’hui, c’est devenu industriel. C’est un phénomène complexe.” 

Tout comme Fabrice Cumps (PS), bourgmestre d’Anderlecht, Jean Spinette plaide pour le renforcement de la police judiciaire fédérale. “Il manque une centaine de policiers dans la police judiciaire à Bruxelles. On a une police à deux niveaux. Quand le parquet demande un devoir d’instruction, on confie à la locale.”

■ Interview de Jean Spinette (PS), bourgmestre de Saint-Gilles au micro de Fabrice Grosfilley