Françoise De Smedt sur l’Ukraine : “On a tort d’envoyer des armes”

Pour le PTB, il faut envoyer de l’aide humanitaire à l’Ukraine et non des armes. Françoise De Smedt, cheffe de groupe du PTB au Parlement bruxellois était l’invitée dans “+d’Actu” sur BX1.

Françoise De Smedt a présenté le point de vue du PTB sur la situation en Ukraine. Dans un premier temps, le parti condamne l’invasion de l’Ukraine par la Russie. “On est en face de Poutine, qui est un oligarque russe et qui a des ambitions géostratégiques et économiques qu’on ne soutient évidemment pas. Cette invasion ne respecte pas le droit international“. 

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Condamner sans aggraver la situation

Et pourtant, dans un second temps, le PTB reste critique sur la manière dont l’Union européenne aide les Ukrainiens. Pour la cheffe de groupe, l’unique solution est de reprendre les discussions entre la Russie et l’Ukraine.  “On a besoin d’avoir un cessé de feu le plus vite possible et on doit éviter toute escalade. On veut remettre les différentes parties autour de la table pour trouver une solution diplomatique. Donc, ce n’est pas en mettant de l’huile sur le feu qu’on va arriver à cette situation. (…) On doit passer par un désarmement, donc on demande un cessé de feu immédiat, on demande le retrait des troupes russes “.

Pour la cheffe du PTB, la Belgique et l’Europe ont tort d’envoyer des armes “parce que ça ne fait qu’attiser les choses“. En effet, selon le parti, envoyer des armes en Ukraine risque de mettre les menaces de Vladimir Poutine à exécution concernant les armes nucléaires.  On voit maintenant que la question des armes nucléaires vient sur la table, de quoi on est en train de parler ? Est-ce qu’on n’a rien retenu de l’Histoire ?” “On doit tout faire pour qu’elles ne soient pas utilisées“.

L’aide humanitaire

Ainsi, l’unique solution que vise le PTB est l’aide humanitaire, sans envoyer d’armes.  “On doit les aider avec la situation humanitaire, clairement, mais on doit tout faire pour remettre les gens autour de la table“.

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Françoise De Smedt

■ Camille Paillaud / Une interview de Fabrice Grosfilley