Formation bruxelloise : Vooruit favorable à l’élaboration d’un budget via le gouvernement sortant

Face à la situation d’enlisement politique à laquelle Bruxelles est confrontée, l’adoption d’un budget nécessaire, peut-être obtenue via le gouvernement en affaires courantes, sous la supervision du ministre-président en collaboration avec le ministre du Budget et d’autres membres de l’équipe en place, a déclaré jeudi la secrétaire d’Etat bruxelloise Ans Persoons.
Faute de gouvernement de plein exercice, les services et administrations de la Région bruxelloise fonctionnent à coup de douzièmes provisoires fixés par tranches de trois mois sur base du budget initial de l’année précédente (2024). Celui-ci était déficitaire et ne pouvait tout prévoir, notamment les indexations de salaire du personnel et les variations du marché immobilier, intervenues depuis. Seul un budget plein et entier permettrait de bénéficier de la plénitude des moyens d’intervention pour limiter la casse financière.
► Lire aussi | Nouveau vote de douzièmes provisoires : quelles sont les limites de ce mécanisme ?
“À Bruxelles, on attend, on attend, on attend… Pendant ce temps, les formateurs sont invisibles. Actuellement, les négociations gouvernementales sont au point mort. Mais l’actuel gouvernement bruxellois peut se réveiller. Le Parlement peut être activé“, a dit dans ce contexte, la cheffe de file de vooruit.brussels, devant les militants socialistes flamands, à Molenbeek.
Mme Persoons a concédé que des décisions difficiles devront être prises, surtout avec un gouvernement en affaires courantes dépourvu de majorité parlementaire. “Mais même avec difficulté, cela peut marcher aussi“, a-t-elle dit. “Nous devons au moins essayer, sous la direction du ministre-président, en collaboration avec le ministre du Budget et le reste du gouvernement.“
► Lire aussi | “En tant que ministre du Budget, je ne suis pas le formateur par défaut” : Sven Gatz alerte le parlement
Ans Persoons s’est par ailleurs prononcée résolument contre une mise sous tutelle fédérale de Bruxelles “bien que certains partis poussent clairement dans ce sens“. “Je ne veux pas que nous soyons à la merci d’une tutelle fédérale, où nous deviendrions l’élément de jeu du profilage politique de gens ne connaissant pas Bruxelles et ne l’aimant certainement pas“, a-t-elle insisté, sans citer de nom.
► Lire aussi | Le PTB veut faire reculer l’Arizona : “Vooruit ne freine pas la casse sociale, il tient le volant”
Belga – Photo : Belga