Étude d’impact environnemental : Brussels Airport promet une diminution des nuisances sonores durant les prochaines années

Le nombre de riverains de Brussels Airport potentiellement très gênés diminuera de 12 % d’ici à 2032, car 63 % des vols devraient alors être effectués avec des appareils plus modernes.

C’est ce qu’il ressort d’une étude d’impact environnemental, réalisée par des experts indépendants, dont l’aéroport a présenté ce mardi les résultats, deux jours après le lancement de l’enquête publique pour le renouvellement de son permis d’environnement. L’entreprise ne demandera aucune augmentation du nombre de vols de nuit autorisés et entend se développer dans le cadre de l’infrastructure actuelle, a-t-elle souligné.

L’impact sonore des activités à Brussels Airport va donc diminuer dans les années à venir, en dépit de la croissance escomptée du transport de passagers et de fret, a souligné son CEO Arnaud Feist.

Selon un scénario d’avenir “réaliste” envisagé “au sein de l’infrastructure existante” par les experts, l’aéroport devrait accueillir 32 millions de passagers et 1 million de tonnes de fret aérien en 2032, avec un nombre de mouvements presque stable par rapport à 2019, dernière année pré-Covid. Une croissance compatible avec le nombre actuel de créneaux de vols de nuit (16.000 mouvements), souligne Brussels Airport. “On ne demande pas plus de vols de nuit. Simplement, il est important de les garder pour continuer une certaine activité économique“, explique Arnaud Feist, directeur de l’aéroport.

En matière de bruit, il ressort de l’étude d’impact environnemental que le nombre d’habitants potentiellement très gênés diminuera de 12 % par rapport à 2019, et ce malgré la croissance démographique attendue près de l’aéroport. Cela s’explique principalement par une flotte d’avions plus récents et moins bruyants d’ici 2032, avec 63 % des vols assurés par des tels appareils (contre 31 % aujourd’hui).

Brussels Airport entend prendre plusieurs mesures supplémentaires à celles déjà annoncées pour réduire son empreinte environnementale. L’exploitant de l’aéroport de Zaventem va notamment construire des barrières acoustiques supplémentaires pour limiter la gêne occasionnée par le bruit au sol et réalisera une étude sur les mesures possibles concernant les dépôts azotés dans des zones naturelles spécifiques.

Du côté de Woluwe-Saint-Pierre, Benoît Cerexhe souhaite aider les riverains à participer à l’enquête publique. Concernant la diminution des nuisances, le bourgmestre est plutôt sceptique : “Moi, j’entends ce discours depuis plus de vingt ans. Et je vois bien que les nuisances n’ont fait qu’augmenter“. “Aujourd’hui, les habitants de ma commune vivent un véritable enfer“.

La rédaction avec Belga

■ Reportage de Vanessa Lhuillier et Daniel Magnette