Des victimes des attentats veulent rencontrer les condamnés: “Ça fait partie du processus de reconstruction”
Le procès des attentats de Bruxelles est terminé, mais pas le combat de certaines victimes. Jamila Adda est la présidente de l’association Life 4 Brussels. Elle était l’invitée de Fabrice Grosfilley à 8h15 ce mardi.
Si le procès a été un soulagement pour certaines victimes, pour d’autres pas du tout : “Ça a plutôt ravivé le traumatisme. Elles ont dû sans cesse revivre ce 22 mars 2016 durant 10 mois“, rapporte Jamila Adda.
Le verdict a suscité de la colère pour certaines parties civiles. “On a parlé de ces fameuses circonstances atténuantes qui ont été reconnues pour certains des condamnés et ça, ça a engendré beaucoup de colère”, complète la présidente de Life 4 Brussels.
De plus, des accusés n’ont pas eu de peines supplémentaires à celle déjà prononcées pour la fusillade de la rue du Dries ou les attentats de Paris. “Les victimes ont l’impression que les attentats de Bruxelles ne comptaient pas“, regrette-t-elle.
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Les victimes déplorent aussi le peu d’explications de la part des accusés sur leurs actes. Une solution est proposée par l’ASBL Médiante. Les victimes, qui le souhaitent, pourraient rencontrer les coupables afin de continuer leur processus de reconstruction : “La peine importe peu pour certaines victimes. Pour d’autres, c’est important. Mais, certains se posent la question de la peine. Ils se disent ‘est-ce que ça participe à mon processus de reconstruction et est-ce que ça va aider la société et permettre aux condamnés de se réinsérer ?’“, explique l’invitée.
► Notre dossier sur le procès des attentats de Bruxelles
■ Interview de Jamila Adda, présidente de Life 4 Brussels réalisée par Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles