Des militants simulent les conséquences d’un service minimum des trains dans plusieurs gares bruxelloises
Vers 8h30 ce mercredi, une septantaine de militants ont simulé à Bruxelles-Midi les conséquences d’un service minimum imposé au personnel des chemins de fer.
Wagons bondés, une femme enceinte et un vieillard sont bousculés, tandis qu’un étudiant en examen est obligé de rester à quai. Vers 8h30 ce mercredi, une septantaine de militants ont simulé à Bruxelles-Midi les conséquences d’un service minimum imposé au personnel des chemins de fer. “Pire que rien“, estiment les participants à cette action organisée par la régionale bruxelloise de la CGSP Cheminots, avec le soutien des associations Tout autre chose/Hart Boven Hard, Inter-environnement Bruxelles et Catastrophe ferroviaire Buizingen.
Le secteur national de la CGSP Cheminots a fait savoir qu’il ne cautionnait pas l’initiative de sa régionale bruxelloise, jugée prématurée. Approuvé fin juillet par le gouvernement fédéral, le projet de loi sur le service minimum ferroviaire doit encore passer au parlement. Mais pour Philippe Dubois, secrétaire permanent régional du syndicat, il faut sensibiliser dès à présent les navetteurs sur les conséquences d’un service minimum.
“Il vaut mieux être préventif que curatif“, affirme-t-il. “Bien sûr que le service minimum porte atteinte au droit de grève. Mais aujourd’hui, l’idée est de montrer aux voyageurs qu’il ne permettra pas à tout le monde de prendre son train, et qu’il posera de réels problèmes de sécurité.” Un nombre insuffisant de trains augmente le risque de cohues et d’accidents tant sur les quais qu’à bord des trains, argumentent les participants à l’action. De plus, c’est un instrument pour casser les grèves des cheminots, soit “les moyens les plus efficaces pour stopper l’austérité dans le rail“, considèrent-ils. Après l’action gare centrale, le groupe de militants a distribué des tracts informatifs à Bruxelles-central, avant de se disloquer vers 9h15.
Belga/Photo: BX1-Philippe Dubois