Des dizaines de personnes devant le Parlement européen contre l’exploitation des fonds marins
Des activistes du collectif Look Down, Sian Owen, coordinatrice de la stratégie mondiale de la Deep Sea Conservation Coalition, et plusieurs députés européens se sont rassemblés devant le Parlement européen à Bruxelles lundi pour inciter la Belgique, le Portugal, l’Italie et les Pays-Bas, à se positionner en faveur d’un moratoire contre l’exploitation minière des fonds marins.
D’après les activistes cette pratique est considérée comme irresponsable par le monde scientifique qui estime que les conséquences sur le climat et la biodiversité pourraient être irréversibles. “L’océan est un de nos meilleurs alliés dans la lutte contre le réchauffement climatique“, s’est exprimée Sian Owen. La coordinatrice a insisté sur les conséquences dévastatrices que cela pourrait avoir sur la biodiversité marine et sur la possibilité d’extraire les minéraux par d’autres moyens, démontrée par des études. “Nous n’en voulons pas, nous n’en avons pas besoin, il n’est pas nécessaire de prendre ce risque“, a-t-elle conclu.
On est la, même si GSR ne veut pas nous on est la – pour sauver les océans et pour un monde meilleur, nous on est la 🔥
Énorme action #LookDown pour demander #StopDeepSeaMining ✊@VincentVQ @hadjalahbib @PYDermagne @DEMEgroup vous nous entendez? pic.twitter.com/GLU3irDYrm
— Chloé Mikolajczak (@ChloeMkljczk) March 6, 2023
Les militants ont également dénoncé une incohérence de la part de ces pays, qui se disent “Blue Leaders”, autrement dit, qui ont pris un engagement à protéger 30% des océans de l’industrie extractive lourde, mais qui ne semblent pas se préoccuper des alertes scientifiques concernant l’exploitation des fonds marins. Ils demandent donc aux gouvernements de ces États de se positionner en faveur d’un moratoire, étant donné que chacun des pays possède un droit de vote au Conseil de l’AIFM (L’Autorité internationale des fonds marins)
“L’océan est menacé d’être colonisé pour des raisons financières“, critique Adélaïde Charlier, co-fondatrice de “Youth for climate”. “Le lendemain de notre première action, le président de l’AIFM est venu en Belgique pour essayer d’influencer le ministre en charge (Vincent Van Quickenborne, NDLR). On est si proche du but! On va avoir une bonne nouvelle en mars, la Belgique va se positionner contre“, a-t-elle conclu.
Belga – Photo et vidéo : Twitter