Des défenseurs des fonds marins manifestent devant le cabinet du ministre Van Quickenborne
Les activistes du collectif “Look Down” appellent le ministre de la Mer du Nord, à rejoindre le moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins.
“Nous sommes inarrêtables, un autre monde est possible” : le sujet est capital et l’urgence bien réelle, selon ces activistes. En effet, l’exploitation des fonds marins – le “deep sea mining – pourrait commencer dès juillet 2023 si un moratoire n’est pas mis en place, l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) devant finaliser et adopter des réglementations en la matière.
Il reste donc six mois à la Belgique pour prendre position sur ce sujet. Douze États, dont l’Espagne, la France et l’Allemagne, se sont déjà positionnés contre cette exploitation dont les conséquences sont pour le moment méconnues. “On est plutôt optimistes, parce qu’on sait qu’en France le mouvement a porté ses fruits, le pays s’est positionné contre l’exploitation des fonds marins“, explique un membre du collectif auprès de nos confrères de Belga.
Ce matin, avec le collectif #lookdown, devant le cabinet de @VincentVQ pour demander un #moratoire au niveau belge 🇧🇪 pour le #DeepSeaMining 🌊 pic.twitter.com/ypzDKmIbOP
— Lucie M 💬 (@luciemorauw) January 17, 2023
La contradiction belge
La position de la Belgique est d’autant plus importante qu’elle a rejoint le groupe des “Blue Leaders” qui s’est engagé à garantir une utilisation durable de l’océan ainsi que de conserver 30% de sa superficie et de protéger la biodiversité. Or, les activistes estiment que le soutien à GSR, l’entreprise parrainée par l’Etat Belge pour miner les fonds marins, entre en contradiction avec ses objectifs de protection.
Deux militantes, dont Adelaïde Charlier, coordinatrice de Youth for Climate, ont lu à haute voix une lettre ouverte destinée au ministre. La lettre explique le rôle de l’Océan, les exploitations des fonds marins, le rôle du ministre compétent, en l’occurence Vincent Van Quickenborne (Open VLD), et les contradictions et problèmes causés par l’exploitation des fonds marins. “L’océan est le principal régulateur de notre climat. 80 % des profondeurs océanique demeurent aujourd’hui inexplorées. En tant que ministre compétent, nous espérons avoir suscité votre intérêt”, explique Adélaïde Charlier.
Les activistes affirment toutefois ne pas avoir reçu de réponse de la part du cabinet du ministre, malgré de nombreuses sollicitations.
V.d.T. (avec Belga) – Photo : Lucie Morauw/Look Down