Depuis la crise de l’énergie, de plus en plus de Bruxellois font appel aux prêteurs sur gage

Au Mont-de-Piété, le nombre de nouveaux clients a doublé en un mois.

Situé au cœur des Marolles, le Mont-de-Piété permet à tout un chacun de venir déposer des objets de valeurs, les faire expertiser et percevoir de l’argent en retour. Les clients reçoivent entre 50 et 75 % de la valeur des objets déposés. Cette somme est prêtée par le Mont-de-Piété et les clients ont six mois (prolongeables) pour rembourser leur prêt. Les biens non récupérés sont mis en vente publique. Mais depuis la crise de l’énergie, le montant des gages est en augmentation. “On voit que le qualité des biens est plus grande. Avant, le prix moyen d’un prêt était de 650 euros.  Maintenant, on est passé à 750 euros, explique Cathy Vaessen, responsable communication du Mont-de-Piété. Elle ajoute : “On reste quand même essentiellement sur du bijou, même si on accepte vingt catégories d’objets.”

Les clients ne sont pas forcément des habitués. Comme l’explique Etienne Lambert, directeur du Mont-de-Piété, “le nombre de nouveaux clients au mois d’avril a doublé par rapport à celui du mois d’avant. 90 nouvelles personnes sont arrivées au Mont-de-Piété, ce qui est le double d’un mois moyen.” Et ce mois-ci, ajoute-t-il, “ça ne se calme pas.”

Avec l’augmentation du coût de la vie, les clients seront-ils capables de rembourser leur prêt ? Jusqu’ici c’est le cas de 95 à 97% des personnes passés au Mont-de-Piété.

■ Un reportage de Marie-Noëlle Dinant, Nicolas Scheenaerts & Laurence Parciarelli