D’anciens livreurs déposent une réclamation contre Uber Eats au tribunal de Bruxelles
Selon les organisations, qui soutiennent ces anciens travailleurs, les livreurs empêchés de poursuivre leur travail en raison d’un “non-respect des conditions générales”, sans autre explication, sont de plus en plus nombreux.
La CSC, la fondation Égaliberté, le Centre d’information à l’éducation populaire (CIEP-B) et la Ligue des droits humains ont déclaré mercredi soutenir l’action judiciaire menée par 16 ex-travailleurs de l’entreprise de livraison Uber Eats. Ces derniers, déconnectés de la plateforme et empêchés de poursuivre leurs livraisons, ont déposé le 14 novembre une réclamation devant le tribunal de première instance de Bruxelles afin de demander toute information sur les données récoltées par l’entreprise, les décisions automatisées qui en ressortent, ainsi que l’annulation des décisions prises par Uber “sans intervention humaine suffisante”.
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Ils n’auraient pas l’occasion de discuter avec un interlocuteur, de connaître les raisons précises de leur suspension ou de donner leur propre version des faits. Seize personnes ont dès lors déposé un recours pour demander un accès aux données récoltées par Uber Eats, conformément au RGPD. Ils demandent également d’être informés “de manière claire et complète sur les logiques de profilage, les décisions automatisées et tout autre information (notamment pour l’attribution des livraisons)”. Ils souhaitent par ailleurs l’annulation de toute décision de déconnexion de la plateforme prise “sans intervention humaine suffisante”.
Contacté, Uber n’était pas directement joignable pour une réaction.
Belga