Le CSS recommande de faire également vacciner les garçons contre le papillomavirus humain
Le Conseil supérieur de la Santé (CSS) préconise d’élargir la prévention vaccinale contre les infections à papillomavirus humain (HPV) aux garçons entre 9 et 14 ans, selon une mise-à-jour de son avis publié lundi. Jusqu’à présent, la vaccination contre le papillomavirus était seulement recommandée pour les jeunes filles de 10 à 13 ans. Ces nouvelles recommandations ont été émises à la suite de l’évolution des connaissances concernant les infections à HPV ainsi que celles sur les vaccins. Dr Béatrice Swennen, experte au Conseil Supérieur de la Santé est l’invitée de M.
Depuis 2007, le Conseil Supérieur de la Santé recommande la vaccination contre les papillomavirus humains pour les filles de 10 à 13 ans, à titre de vaccination de base pour prévenir principalement le développement du cancer du col de l’utérus mais également d’autres cancers provoqués par ce virus chez les femmes.
Un lien entre une infection par papillomavirus et d’autres types de cancers anogénitaux comme les cancers de la vulve, du vagin, du pénis et de l’anus et plus récemment avec une partie des cancers oro-pharyngés, a toutefois été démontré. “En outre, il a été constaté que 30% de tous les cancers du VPH (virus du papillome humain, ndlr.) se produisent chez les hommes et les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH) ont un risque accru d’infection et de lésions dysplasiques et cancéreuses”, relève le CSS.
Le Conseil supérieur de la Santé recommande dès lors de généraliser le vaccin contre le papillomavirus à tous les adolescents (filles et garçons) de 9 à 14 ans inclus.
Le Conseil préconise par ailleurs une vaccination “de rattrapage” pour les jeunes femmes et jeunes hommes de 15 à 26 ans inclus, surtout pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Enfin, le CSS recommande en outre la vaccination des immuno-déprimés, soit les patients transplantés et ceux vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
Près de 80% des personnes vaccinées signalent dans les premiers jours suivant la vaccination des réactions au site d’injection et 13 à 15% d’entre elles se plaignent de maux de tête dans les 15 jours post-vaccination. Ces effets indésirables sont en général d’intensité légère ou modérée et se résolvent spontanément, selon le CSS.
Avec Belga