Coronavirus : le placenta agit comme une barrière protectrice pour le fœtus
Chez les femmes enceintes, le placenta agit comme une barrière protectrice pour le foetus contre le coronavirus. C’est ce qui ressort d’une étude menée par l’UCLouvain et le service d’obstétrique des Cliniques universitaires Saint-Luc et dont les résultats ont été publiés vendredi. Cela ne concerne toutefois que les femmes au troisième trimestre de leur grossesse.
L’avènement de la pandémie de SRAS-CoV-2 a suscité de nombreuses questions concernant la transmission du virus de la mère au fœtus, appelée transmission verticale. Les Cliniques universitaires Saint-Luc et l’UCLouvain ont mis en place un projet de recherche sur ce type de transmission, qui reste difficile à identifier. Les chercheurs ont donc recruté 31 femmes testées positives au Covid-19 durant le troisième trimestre de leur grossesse (à partir de 27 semaines).
Les premiers tests réalisés sur des prélèvements de placenta, de sang (de la mère et du cordon), d’urine de la mère et du bébé en gestation, etc. n’ont pas montré de circulation significative du virus dans le placenta ou dans l’organisme maternel. L’équipe de recherche a ensuite tenté de bombarder des cellules placentaires in vitro avec de grandes quantités de virus. Malgré cela, le Covid-19 ne parvenait pas à circuler. L’équipe en a donc conclu que le placenta joue un rôle protecteur pour le fœtus face au SRAS-CoV-2.
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Le virus est incapable de pénétrer et de se répliquer dans le placenta
Les chercheurs ont ensuite investigué du côté des deux protéines réceptrices principales du virus. Si l’une des deux était bien présente dans le placenta, l’autre en était totalement absente. Cependant, l’étude a montré que, même en introduisant artificiellement la protéine manquante dans les cellules placentaires, le virus était incapable de pénétrer et de se répliquer dans le placenta. Selon les Cliniques universitaires Saint-Luc et l’UCLouvain, les résultats de cette recherche permettront, outre une meilleure connaissance du placenta, de rassurer les femmes enceintes sur la santé de leur futur enfant. Toutefois, il est précisé que ces résultats ne concernent que des femmes au troisième trimestre de leur grossesse et que celles-ci restent un public à risque concernant les infections respiratoires liées au coronavirus.
La vaccination reste donc le meilleur moyen de s’assurer de la bonne santé de la mère et du foetus.
Belga