Chauffage au bois, au mazout et au gaz : Bruxelles Environnement rappelle les nouvelles règles de cette année

Dans le cadre de la sortie progressive des énergies fossiles demandée par l’Europe, de nouvelles règles entrent en application. Bruxelles Environnement rappelle les changements de cette année au regard de la stratégie bruxelloise de rénovation du bâti, Renolution, et du Plan Air-Climat-Energie adopté en avril 2023.
Chaudière au mazout
La première mesure concerne l’interdiction, dès juin prochain, de placer des chaudières au mazout en Région bruxelloise (y compris dans le cadre d’un remplacement), sauf dérogation. Cette mesure concerne tous les types de bâtiments : tant les logements que les copropriétés et les entreprises. Actuellement, 5 à 7 % des chaudières dans la capitale sont alimentées par du mazout. Or ce type de chauffage a un impact environnemental élevé. Il produit d’importantes émissions de dioxyde de carbone (CO2 ) et de particules fines.
Des dérogations peuvent être demandées s’il n’est pas possible techniquement d’installer une autre sorte de chauffage dans le bâtiment et que les alternatives ont bien été étudiées. Quant aux chaudières existantes, elles peuvent encore fonctionner. Elles doivent, bien entendu, continuer à être entretenues et faire l’objet d’un contrôle périodique PEB annuel.
Poêles et chaudières à bois
Autres changements en 2025 pour le chauffage au bois cette fois : seuls les poêles et chaudières à bois (buches, pellets, briquettes, etc.) conformes à la directive européenne sur l’écoconception peuvent encore être installés. C’en est donc fini de placer des appareils d’occasion.
Chaudière au gaz
Depuis cette année également, les propriétaires d’une chaudière ou d’un chauffe-eau au gaz d’ancienne génération, dit « atmosphérique » (B11BS), relié à une cheminée collective, doivent réaliser une analyse de faisabilité pour envisager son remplacement par un appareil plus performant. Cette mesure est importante car ces installations, qui représentent 26% des chauffages au gaz en Région bruxelloise, présentent un risque d’intoxication au CO plus élevé que les autres et consomment davantage d’énergie à cause de leur faible rendement.
Pour rappel, leur placement est interdit depuis 2019 sur les cheminées individuelles. Depuis cette date également, tout propriétaire d’une chaudière ou d’un chauffe-eau atmosphérique relié à une cheminée commune, doit disposer d’une liste des appareils reliés à cette cheminée.
Enfin, il est également interdit d’installer des chaudières au gaz naturel, sauf dérogation, dans les projets immobiliers neufs ou assimilés à du neuf.
Sortir des énergies fossiles
Le bâti bruxellois est responsable de plus de la moitié de la consommation énergétique de la Région bruxelloise. C’est aussi le plus gros émetteur de gaz à effet de serre et l’un des principaux responsables de la pollution de l’air, avec le trafic. Les nouvelles règles liées aux installations de chauffage s’inscrivent dans le cadre du programme européen RePower EU, qui vise à sortir progressivement des énergies fossiles.
Le Plan Air-Climat-Energie adopté en avril 2023 et Renolution, la stratégie de rénovation du bâti bruxellois, entendent également accélérer la transition énergétique.
Rédaction