Le taux d’emploi et les transports publics mettent d’accord les acteurs économiques bruxellois
Une étude de l’ULB révèle un large consensus entre acteurs économiques bruxellois sur la priorité à accorder à l’emploi et aux transports publics, tout en pointant plusieurs lignes de fracture sur la mobilité et les investissements régionaux.
L’augmentation du taux d’emploi et le développement des transports publics en périphérie économique de la capitale figurent parmi les priorités partagées par l’ensemble des acteurs économiques bruxellois – patronat, syndicats et administrations confondus -, selon une nouvelle étude de l’ULB publiée vendredi.
L’étude, menée par deux chercheurs de Solvay (ULB), a recueilli en décembre les réponses de 45 responsables issus d’administrations, de fédérations d’entreprises, de syndicats, d’associations et de l’économie sociale de la Région de Bruxelles-Capitale. Les participants devaient se prononcer sur 49 affirmations liées aux priorités économiques régionales.
► Lire aussi | 100.000 offres d’emploi identifiées à Bruxelles et dans sa zone d’influence
Tous profils confondus, l’augmentation du taux d’emploi des Bruxellois apparaît comme une des priorités principales à l’échelle régionale. Le renforcement des transports publics avec l’Hinterland (zone périphérique autour de Bruxelles, NDLR) ressort également comme un enjeu partagé.
Des sujets qui font débats
A contrario, la finalisation de la prolongation du métro bruxellois ne fait pas consensus comme priorité budgétaire, aucun des groupes interrogés ne la considérant comme un levier essentiel du développement économique régional. De même, l’idée d’accorder une place accrue à la voiture dans la politique de mobilité est largement rejetée, quelle que soit l’affiliation des répondants. Le développement d’une industrie de défense à Bruxelles ne constitue pas une priorité pour les répondants. Enfin, l’économie sociale ne représente pas à leurs yeux une concurrence déloyale pour l’économie traditionnelle à Bruxelles.
Un consensus transversal se dégage par ailleurs sur divers enjeux. Ils concernent la nécessité de garantir la qualité des travaux de rénovation par la labellisation des professionnels, de prioriser le soutien aux PME, TPE et indépendants, ainsi que de simplifier les permis de travail pour les travailleurs étrangers afin de soutenir l’économie bruxelloise. Les participants s’accordent également sur l’importance d’attirer des entreprises internationales, d’orienter la fiscalité régionale et communale vers la création d’emplois locaux, et de mieux prendre en compte le logement moyen pour éviter l’exode de la classe moyenne.
► Lire aussi | Agences locales pour l’emploi : une aide précieuse perdue pour les écoles
Parmi l’ensemble des propositions soumises, l’affirmation selon laquelle “le fédéral doit renforcer sa participation financière aux frais que la Région encoure en tant que pluri-capitale” (notamment pour la police, la mobilité ou l’accueil des sans-papiers) a obtenu le score moyen le plus élevé auprès des répondants. Les auteurs de l’étude notent toutefois que ce résultat traduit un large soutien parmi les sondés, sans pour autant constituer un consensus entre l’ensemble des visions représentées.
Belga – Photo : Belga Image





