Les canons du Musée royal de l’armée sont de retour à Bruxelles

Les deux canons qui étaient partis en restauration à Brasschaat (province d’Anvers) sont de retour à Bruxelles, à l’entrée du Musée royal de l’armée, a annoncé jeudi le War Heritage Institute (WHI). “Par cette restauration et ce retour, le WHI montre de manière claire qu’il respecte complètement le caractère fédéral de la collection dont il est responsable. Le WHI fonctionne et agit conformément à la mission qui lui a été légalement confiée. Il n’est donc pas question de régionalisation”, tient-il à rassurer.

La restauration aura duré six mois. Pendant cette période, les deux canons installés à l’entrée du Musée royal de l’armée avaient été déplacés à Brasschaat, faisant craindre à certains, dont les riverains du comité Tervueren-Montgomery et le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, qu’ils restent définitivement en Flandre.

Steven Vandeput, ministre fédéral de la Défense (N-VA), avait assuré qu’il n’était pas question de disperser les pièces de la collection du Musée royal de l’armée. Ce musée a été intégré au WHI, nouvelle institution fédérale dédiée au patrimoine militaire qui englobe aussi, entre autres, l’Institut des vétérans-Institut national des invalides de guerre, anciens combattants et victimes de guerre (IV-INIG).

Les deux canons – des obusiers belges 15 cm KRUPP-FRC-Modèle 1890 – ont été utilisés sur les forts de Liège, Anvers et Namur pendant la Première Guerre mondiale. Ils “avaient besoin, après avoir été exposés durant 94 ans aux intempéries, d’une restauration en profondeur. Les détériorations étaient non seulement néfastes pour les pièces en question, mais auraient également pu mettre en péril la sécurité du public”, justifie le WHI. Dans son atelier à Brasschaat, les experts ont restauré les différentes pièces et “un des derniers artisans spécialisés a reconstruit une des roues”.

Les engins ont retrouvé mercredi soir leur place originelle à l’entrée sur l’Esplanade du Cinquantenaire.

Belga