Berchem-Sainte-Agathe recale le projet régional de réaménagement de l’avenue Charles-Quint
C’est un projet de réaménagement qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Il concerne l’une des principales voies de pénétration dans la capitale empruntées chaque jour par des milliers de navetteurs : l’avenue Charles Quint, ainsi que ces alentours. Une avenue qui, de l’avis de la Région et des trois communes concernées (Berchem, Ganshoren et Koekelberg), mériterait un coup de neuf. Mais le projet régional est loin de faire l’unanimité jusqu’à présent.
En mai dernier, peu avant les élections, Bruxelles Mobilité introduisait un permis d’urbanisme pour le réaménagement de façade à façade de cet axe majeur, prolongement de l’autoroute de la mer jusqu’à la Basilique de Koekelberg. Depuis, la phase de consultation bat son plein. Une enquête publique a été organisée du 7 novembre au 5 décembre lors de laquelle de nombreux riverains et acteurs économiques ont fait part de leurs craintes.
C’est à présent au tour du collège communal de Berchem-Sainte-Agathe de rendre un avis défavorable. Il dénonce de “nombreuses imprécisions et manquements tant au niveau du projet que de la procédure“.
Dans son projet, Bruxelles Mobilité annonce vouloir redonner vie à l’avenue avec la plantation d’arbres, la création de places verdurisées et d’une piste cyclable, tout en assurant la fluidité de la circulation automobile, maintenues sur deux fois deux bandes de circulation. Le projet maintient 222 sur 387 emplacements de stationnement le long de la chaussée, tout en permettant le nouvel alignement d’arbres, ajoute l’organisme régional.
“Que des contraintes, pas de plus-value”
“Ce projet apporte davantage de contraintes que de plus-value pour Berchem-Sainte-Agathe“, déplore le bourgmestre Christian Lamouline qui dénonce un permis d’urbanisme introduit sans réelle concertation et qui ne tient pas compte des changements à venir dans sa commune.
Dans le viseur du collège communal : la mise à sens unique de la chaussée de Gand, entre la chaussée de Zellik et l’avenue Charles Quint, ainsi que l’impossibilité en venant de la rue Beeckmans de prendre la rue de Ganshoren. “De tels changements vont créer un mur entre deux parties de la commune ainsi qu’avec la commune voisine de Ganshoren“, estime le bourgmestre.
Par ailleurs, bien que la plupart des places de stationnement supprimées annoncées se trouvent dans la commune de Ganshoren, la commune craint l’impact économique de la suppression de trentaine de places à Berchem “sans mesures compensatoires“.
Une commission de concertation rassemblant Région, communes et riverains s’est tenue à Ganshoren. Celle-ci doit rendre son avis à la mi-janvier, ce sera ensuite à la Région de trancher sur les éventuelles modifications à apporter au projet.
V.d.T. – Photo : Bruxelles Mobilité