Asile et migration : la société civile s’attend à une recommandation cinglante du Comité des droits de l’enfant
Le placement de mineurs en centre fermé était l’un des sujets polémiques au menu de l’audition de la Belgique. Cet été, le Comité des droits de l’enfant lui-même avait exigé, en vain, la libération de la première famille enfermée dans les nouvelles unités familiales du centre “127bis”, une mère serbe et ses quatre enfants. Après avoir “éludé” les questions sur ce point, la délégation belge y a répondu “10 minutes avant la fin de la session, sans aller en profondeur vu le manque de temps“, déplore Benoit Van Keirsbilck, directeur de DEI Belgique.
Une représentante de l’Office des étrangers a rappelé que le placement en centre fermé était une décision de “dernier recours“, pour une période limitée, après l’échec de toutes les autres mesures visant à renvoyer des familles dans leur pays d’origine. “La Belgique n’a pas justifié pourquoi elle n’avait pas obtempéré à la mesure provisoire imposée pour la famille serbe. On s’attend à une recommandation très forte, qui nous aidera à retaper sur le clou“, commente Benoit Van Keirsbilck. “La délégation n’a pas du tout répondu à l’ensemble des préoccupations sur la manière dont est pris en compte l’intérêt de l’enfant”, appuie Maud Dominicy, responsable du plaidoyer Droits de l’enfant d’Unicef Belgique. “Dès lors que des questions ont été posées à plusieurs reprises et que le rapporteur a rappelé que la détention était contraire aux droits de l’enfant, il y aura des recommandations claires“, avance-t-elle.
Composé de 18 experts, le Comité des droits de l’enfant est chargé de surveiller la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant (et ses protocoles) par les Etats qui l’ont ratifiée. Ses recommandations sont attendues pour le 7 février.
Belga