Allongement du tronc commun : Glatigny a rencontré les acteurs de l’école
La majorité des acteurs invités ont répété leur attachement aux objectifs poursuivis par l’allongement du tronc commun.
La ministre de l’Education Valérie Glatigny (MR) a rencontré mardi les acteurs de l’école pour évoquer avec eux l’opportunité de mettre ou pas sur pause l’allongement programmé du tronc commun vers la troisième secondaire.
Avec les pouvoirs organisateurs en matinée, puis les syndicats l’après-midi, Valérie Glatigny entendait mettre cette rencontre à profit pour attirer l’attention des acteurs sur les différentes conséquences de la réforme, dont la perte potentielle de plus de 300 emplois dans l’enseignement qualifiant.
Selon plusieurs participants, la discussion est restée assez générale, sans entrer dans la technicité. Une journée de réflexion plus poussée devrait normalement être convoquée à brève échéance. Mardi, la majorité des acteurs invités ont néanmoins répété leur attachement aux objectifs poursuivis par l’allongement du tronc commun. Mesure phare du Pacte pour un enseignement d’excellence élaboré en 2017 par tous les acteurs de l’école, cette extension a pour but de réduire les inégalités en offrant à tous les élèves francophones un même bagage polytechnique de la maternelle jusqu’à la fin de la troisième secondaire.
Progression d’année en année
Aujourd’hui appliqué jusqu’à la cinquième primaire, ce nouveau tronc commun doit continuer de progresser d’année en année. Son arrivée en troisième secondaire est ainsi prévue pour la rentrée 2028 normalement. La ministre Glatigny a toutefois suggéré le mois dernier de mettre cette extension sur pause, le temps de bien mesurer toutes les implications en termes d’emplois, de pédagogie et d’organisations dans les écoles.
Sans refuser la discussion, certains interlocuteurs ont néanmoins insisté mardi pour que la décision politique de suspendre ou non l’allongement du tronc commun à la troisième secondaire soit prise avant la fin de cette année scolaire. La réforme implique en effet pour les pouvoirs organisateurs et les directions d’établissements un important travail -bien souvent déjà entamé- à la fois en termes de formation du personnel, d’adaptation des programmes scolaires, de réorganisation des bâtiments, etc.
Belga – Photo : Belga