Action pour demander la protection des sans-papiers exploités au travail

100 000 sans-papiers travaillent dans l’ombre sur le territoire belge. Ce sont les chiffres de l’Observatoire de la santé. Ces sans-papiers rénovent notre métro, construisent nos bâtiments, soignent nos malades, nettoient nos locaux … Mais ne bénéficient d’aucune protection sociale et judiciaire. Leur situation précaire laisse le champ libre aux abus de la part des patrons. Le CIRE, la Coordination des sans-papiers et le Front commun syndical CSC-FGTB ont rencontré le ministre de l’Emploi Kris Peeters pour demander une politique qui protège les sans-papiers qui travaillent. 

En Belgique, 100 000 sans-papiers travaillent pour un salaire de misère, dépassent le régime horaire maximum, et ne disposent d’aucune indemnisation en cas d’accident du travail ou de maladie.
Ce lundi, la Coordination des sans-papiers, le CIRE et le Front commun syndical CSC-FGTB ont rencontré le ministre de l’Emploi Kris Peeters afin de défendre une politique respectant, protégeant et rendant effectif les droits des sans-papiers qui sont exploités au travail. Ensemble, ils réclament la mise en place d’un mécanisme qui sanctionne efficacement les patrons qui abusent de la précarité des sans-papiers. « L’égalité des droits, en termes de plainte contre les patrons abuseurs, la fraude fiscale et sociale des patrons doit être une priorité politique », expliquent la Coordination des sans-papiers, le Front commun syndical et le CIRE dans un communiqué. « Des employeurs profitent de la situation précaire des sans-papiers pour éviter de payer les cotisations patronales et faire du profit », ajoutent-ils.

Concrètement que demandent-ils ?

La Coordination des sans-papiers, le CIRE et le Front commun syndical CSC-FGTB ont demandé au ministre Kris Peeters d’ouvrir la possibilité d’un permis de travail et de séjour pour les sans-papiers employés de façon irrégulière. Ils demandent également de permettre aux travailleurs d’entrer sur le marché du travail dans le cadre de la migration économique strico sensu, et enfin de légiférer en vue de la régularisation sur base du travail, comme cela se fait déjà en France. « Si un sans-papiers peut prouver une relation de travail par toute voie de droit il sera régularisé ».

Une concertation est prévue mardi

La délégation a demandé au cabinet une concertation avec les secrétaires d’Etat Theo Francken à l’Asile et la Migration, Philippe De Backer à la Lutte contre la fraude sociale et Zuhal Demir à l’Egalité des chances et à la Lutte contre la pauvreté. A l’initiative des syndicats, une réunion est prévue mardi au CIRé, avec différents partis politiques sur la question de la régularisation des travailleurs sans-papiers.

Avec Belga