330 places en moins au Samusocial : “C’est une décision prévue, mais ça repose question dans le contexte actuel”
330 places d’accueil proposées par le Samusocial vont être supprimées d’ici la fin mai, faute de subsides régionaux.
Les structures d’accueil pour les sans-abris doivent faire face à une diminution de leurs subsides, ce qui conduit à une diminution des places d’accueil pour les sans-abris et personnes précarisées. Ainsi, le Samusocial va supprimer 330 places d’accueil, dont 135 rien que dans le centre Beaulieu d’Auderghem, consacré aux familles avec enfants depuis fin février.
“Il s’agit d’une réduction de la capacité d’hébergement suite à la fin de l’hiver. C’était prévu de longue date, mais cela repose question dans le contexte actuel de l’accueil des réfugiés ukrainiens”, précise Sébastien Roy, directeur du Samusocial. “On savait que cela allait se faire. Il faut reconnaître qu’il y a eu une augmentation du nombre de places ces dernières années. Mais nous avions plaidé, vu l’accueil des réfugiés ukrainiens, de conserver ce nombre plus élevé de places. (…) Il y a un système à double vitesse actuellement qui n’est pas très humain”.
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“C’est un processus très compliqué pour les équipes, car on doit mettre en place des critères nous permettant de conserver ceux que nous considérons comme les plus vulnérables. Sans forcément avoir des solutions pour une partie des familles qui sont en fin d’hébergement”, explique-t-il.
Une trentaine de familles avec enfants, dont des enfants scolarisés, doivent donc quitter le bâtiment de Beaulieu suite à cette réduction de places. Certaines familles ont été réorientées vers le centre Lemonnier de la Croix-Rouge ou des maisons d’accueil. Certaines familles sont conservées dans le centre Beaulieu en sachant que des solutions d’accueil sont possibles dans un délai à moyen terme, précise encore le Samusocial.
■ Reportage de Camille Tang Quynh, Béatrice Broutout et de Ethan Rigot