Le bouwmeester regrette un manque de courage politique dans la mise en place du plan Good Move

Le maitre architecte de la Région bruxelloise estime que le plan Good Move est “un bon plan, au niveau du contenu“. 

Sur la mise en œuvre du plan Good Move, le politique a “manqué de courage” et “capitulé, fait des concessions, trop vite”. Tel est l’avis du maitre architecte de la Région bruxelloise, Kristiaan Borret, détaillé dans un long entretien publié dans La Libre Belgique et La Dernière Heure lundi.

Sans être spécialiste en mobilité, le ‘bouwmeester’ a suivi de près l’évolution de ce domaine dans des villes comme Anvers, Gand et Louvain. Il dit regretter certains couacs bruxellois dans la réalisation d’un plan de mobilité qui est pourtant “un bon plan, au niveau du contenu“.

La leçon des villes où ça a réussi, c’est que le pouvoir politique au niveau local a bien tenu“, indique-t-il dans cet entretien.

“Aucun plan de mobilité sans résistance”

Kristiaan Borret estime que les oppositions au plan sont normales. “C’est classique dans l’urbanisme, tout le monde est pour un meilleur futur, jusqu’au moment où on doit changer ses habitudes. Je ne connais aucun plan de mobilité mis en place sans résistance“. Mais il regrette qu’on ait par exemple parfois arrêté trop vite les essais, dans des quartiers où les habitants sont montés au créneau. “Les périodes de test servent à habituer les gens, à leur permettre de s’adapter, car après quelques mois, la pression sur les artères les plus importantes diminue (…) Les périodes de test doivent être suffisamment longues, pour permettre d’évaluer les résultats“.

Il observe également des différences d’approches (avec d’autres villes ou entre quartiers), qui peuvent être des pistes de solutions: changer de manière plus dosée, moins brutale, travailler avec des caméras qui reconnaissent les plaques d’immatriculation et différencient donc les résidents du trafic de transit, mettre en place des projets de réaménagement améliorant l’espace public, etc.

Belga