La Stib repasse la barre des 400 millions de voyageurs transportés en 2024 : une augmentation de 7% par rapport à 2023
Les chiffres de cette année 2024 encouragent la Société des transports intercommunaux de Bruxelles à augmenter son offre de transport.
La Stib dresse un bilan positif de l’année 2024 : 402 millions de voyageurs ont été transportés en bus, en tram ou en métro durant cette année. “On est content parce qu’on revient aux niveaux pré-Covid importants. En 2017, on avait passé cette barre des 400 millions. En 2019, avant le phénomène du télétravail (dont l’impact sur les voyages est d’environ 10%), on était à 427 millions“, se réjouit Brieuc de Meeûs, directeur de la Stib. Il s’agit d’une progression de 7% par rapport à l’année 2023. La répartition entre les différents moyens de transport ne varie pas : il s’agit environ d’un tiers des voyageurs pour chaque. En revanche, en raison notamment du télétravail, il y a des changements de fréquentation dans les jours de la semaine : elle augmente le samedi et diminue sensiblement en semaine.
Le futur de la Stib dépendra de ce que décidera le prochain gouvernement bruxellois. En attendant, la société de transport doit composer avec les douzièmes provisoires. “C’est une situation tout à fait neuve que nous n’avons – de mémoire – jamais connue à la Stib, mais on peut s’y adapter“, assure le directeur. “Nous avons cette chance d’avoir un contrat de service public qui balise notre action donc, pour le moment, on parvient à fonctionner tout à fait normalement.” Les grands travaux entamés comme l’électrification des bus ou la modernisation du métro sont donc maintenus.
En ce qui concerne les autres projets de la Stib, le tracé du tram 25 reliant Rogier à Boondael – qui devait dans un premier temps être raccourci – gardera bien son tracé dans les années à venir. “Nous avons écouté les gens“, assure Brieuc de Meeûs.
Electrification
L’année 2025 se fera sous le sceau de l’électrification des bus. En 2023, la société bruxelloise avait commandé 70 bus articulés et 36 bus standard, qui doivent remplacer les bus diesel Euro 5 datant de 2008-2010. Le premier exemplaire – un eCitaro articulé – sera d’ailleurs mis en circulation sur la ligne 53 début de cette année. Mais l’électrification de la flotte comporte d’autres aspects, comme l’adaptation des dépôts, la formation de quelque 500 membres du personnel ou encore l’installation de poteaux de rechargements aux terminus. Trois de ceux-ci en sont d’ores et déjà équipés: Porte de Namur (ligne 64), le dépôt de Haren (ligne 64) et le dépôt de Marly (ligne 53) et plusieurs autres s’ajouteront à la liste dans le courant de l’année.
Dans les mois à venir, la société de transport public réceptionnera par ailleurs de nouveaux trams de nouvelle génération, accessibles aux personnes à mobilité réduite et qui s’ajouteront aux 20 exemplaires actuellement en circulation.
■ Une interview de Brieuc de Meeûs, au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles