Les aide-ménagères manifestent à Bruxelles pour garder leur prime de fin d’année

Quelques centaines d’aides ménagères ont manifesté mercredi matin leur colère devant les bureaux de l’une des fédérations d’employeurs du secteur des titres-services, Federgon, à Bruxelles, après qu’elle a dénoncé deux conventions collectives de travail (CCT) en décembre dernier.

Avec les syndicats en front commun, les travailleuses domestiques ont appelé deux des trois fédérations d’employeurs, Federgon et Vlaams Platform DCO ASBL, à signer deux CCT relatives à leur prime de fin d’année et à l’allocation au chômage. Les syndicats considèrent que la situation n’est plus viable financièrement.

Aujourd’hui, c’est le lancement d’une campagne“, s’est exprimé le secrétaire fédéral de la FGTB Titres-services, Sébastien Dupanloup. “Les aides ménagères ont symboliquement signé une convention relative à leur prime de fin d’année et vont la déposer chez Federgon. C’est la seule convention que nous pouvons signer pour reprendre le dialogue social.

La prime de fin d’année pour les aides ménagères peut atteindre près de 400 euros. Celle-ci, qui s’élève à 4,5% du salaire brut, est en péril.

Nous sommes prises en otage et très en colère“, s’est indignée Jennifer, aide-ménagère depuis une quinzaine d’années. “On demande de la reconnaissance et un meilleur salaire. Federgon, ne touche pas à notre prime de fin d’année !

Menace sur les actionnaires

Si la fédération d’employeurs Federgon ne fait pas le nécessaire, les syndicats viseront les actionnaires, ont-ils répété. Ceux-ci ciblaient auparavant les grandes entreprises pour lesquelles travaille une grande partie des 150.000 travailleuses domestiques. Dans le cadre de leur nouveau plan d’action, ils ont prévu d’exercer davantage de pression sur les actionnaires “qui absorbent l’argent“, notamment en publiant leurs noms et lieux de résidence sur un site en ligne.

Nous mènerons des actions régionales, la prochaine est prévue le 23 février à Bruxelles“, a précisé M. Dupanloup, encouragé au son des sifflets. Une grève n’est pas exclue.

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Avec Belga 

Reportage de Maël Arnoldussen, Rémy Rucquoi, Thibaut Rommens et Manu Carpiaux