Qatargate : Marie Arena fait l’objet d’une visite domiciliaire

La députée belge au Parlement européen Marie Arena (PS) a fait l’objet d’une visite domiciliaire ce mercredi dans le cadre de l’enquête du parquet fédéral belge sur des soupçons de corruption au sein du Parlement européen.

J’ai été appelée ce jour pour être présente à mon domicile à la suite de la visite du juge d’instruction dans le cadre de l’enquête sur le Qatargate, a annoncé la députée à Belga, via son avocate Michèle Hirsch. “J’avais d’ailleurs signalé à la juge d’instruction que je me tenais à sa disposition. Je suis convaincue que l’enquête confirmera que je ne suis impliquée en aucune manière dans ce dossier. Je serai probablement entendue dans les semaines à venir, après les vacances“, a-t-elle ajouté.

Le parquet fédéral belge enquête depuis plusieurs mois sur des tentatives du Qatar et du Maroc d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen. Les deux pays auraient tenté d’influencer les décisions et les résolutions du Parlement européen par l’intermédiaire de l’ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri et de son organisation à but non lucratif Fight Impunity.

Plusieurs personnes sont inculpées, parmi lesquelles Pier Antonio Panzeri, qui a obtenu le statut de repenti, mais aussi son bras droit Francesco Giorgi, la compagne de celui et ex-vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, le lobbyiste Nicolo Figa-Talamanca et l’eurodéputé belge Marc Tarabella. Le nom de Marie Arena a été cité à plusieurs reprises dans cette affaire, étant donné les liens de l’eurodéputée avec Pier Antonio Panzeri. Ce dernier a toujours dit qu’elle n’était pas impliquée.

En raison du fait que le fils de Marie Arena et celui du juge d’instruction Michel Claise collaborent sur le plan professionnel, ce dernier a dû faire un pas de côté en juin, laissant ainsi l’une de ses collègues reprendre la direction de l’enquête. Depuis 2018, le fils du juge et celui de l’eurodéputée dirigent conjointement une entreprise spécialisée dans la vente d’huile de cannabis, avec cinq autres investisseurs. Il est également apparu que cette petite entreprise utilise le même comptable qu’un certain nombre d’ASBL citées dans le dossier, parmi lesquelles Fight Impunity, propriété de Pier Antonio Panzeri. Ce dernier est considéré comme le suspect principal.

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