Coronavirus : Omicron provoquerait moins d’hospitalisations que le variant Delta

Le risque d’hospitalisation après une contamination au variant Omicron est de 50 à 70% plus faible qu’avec le variant Delta, annonce une étude britannique sur base de données préliminaires.

Le risque de devoir être admis en soins intensifs serait également plus faible de 31 à 45%.

Les patients contaminés par le variant Omicron du coronavirus présentent un risque nettement moins élevé, jusqu’à 70%, d’être hospitalisés par rapport au variant Delta, selon une analyse de l’agence de sécurité sanitaire britannique (UKHSA).

Une bonne nouvelle, évidemment, selon Jean-Christophe Goffard, directeur de la médecine interne à Erasme. Il était dans Toujours + d’Actu ce vendredi pour en parler. “Par contre, à quel point cette diminution de virulence sera compensée par l’augmentation de contagiosité ? Ça, on ne le sait pas. Il faut savoir qu’on doit prendre ces études avec des pincettes car la population infectée est encore relativement jeune.”

En effet, l’agence britannique se montre elle-même très prudente, notamment en raison du faible nombre des patients hospitalisés avec Omicron. Cette analyse, qui va dans le sens de deux études britanniques publiées mercredi, est “hautement incertaine à cause du faible nombre des malades atteints par Omicron actuellement à l’hôpital, l’impossibilité de mesurer effectivement toutes les infections précédentes et la propagation limitée Omicron parmi les groupes les plus âgés”, souligne l’agence dans un communiqué.

Les bronches plus touchées

Jean-Christophe Goffard rappelle de son côté que le variant est extrêmement contagieux et qu’il faut donc rester “inquiet”.

Autre constat publié dans les études anglaises : ce sont les bronches qui seraient plus attaquées avec ce variant Omicron, alors que jusqu’à présent la Covid-19, particulièrement le variant Delta, s’attaquait aux poumons. “Il faut savoir que le variant Omicron est très différent des autres variants. En fait, la distance génétique qui le sépare des autres variants Alpha, Bêta, ou Delta, est énorme, à tel point que son origine vient probablement d’un animal. On parle ici d’un passage vers l’animal pour revenir vers l’homme, peut-être une souris. Ça fait partie des hypothèses et cela pourrait expliquer pourquoi la pathogénie est si différente”. Pour vérifier cette hypothèse, il faudrait cependant que des études soient réalisées sur des personnes plus âgées, conclut le médecin d’Erasme. (A.V. et Belga – Photo : Belga)

■ Interview de Jean-Christophe Goffard, directeur de la médecine interne à Erasme, dans Toujours + d’Actu sur BX1+